Un conflit coûteux pour nous tous
TVA Nouvelles
La guerre en Ukraine a déjà des conséquences sur notre portefeuille, comme les automobilistes l’ont constaté, mais ce n’est que le début. Le pain et bientôt les légumes subiront aussi des hausses de prix, tout comme les billets d’avion, les voitures électriques et le prix des matériaux de construction.
Dès le début de la guerre, Wonderbrands avisait déjà les détaillants ontariens par note de service que le prix coûtant de ses pains tranchés, de ses pains à hamburgers et de quantités d’autres produits avait été révisé à la hausse.
Wonderbrands appartient à FGF Brands, qui a racheté la division boulangerie de Weston l’an dernier. La note de service que nous avons obtenue est datée du 24 février. Les nouveaux prix doivent entrer en vigueur le 3 avril.
« Si les prix montent en Ontario, c’est certain qu’ils vont monter au Québec », avance Sylvain Charlebois, spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie.
Cette révision à la hausse du prix du pain n’a rien d’habituel. La production céréalière sera affectée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui à eux deux comptent pour environ le quart de la production mondiale de blé.
« Pour les céréales et le pain, les augmentations à l’épicerie risquent de se généraliser d’ici trois mois », ajoute M. Charlebois.
Wonderbrands ne serait donc que la première à faire ce que tous les autres feront sous peu.
« C’est préoccupant, l’approvisionnement de matières premières », confirme Denis Landry, directeur général du Groupe Prestige, un regroupement de PME dans le secteur de la boulangerie-pâtisserie.
Un de ses membres vient d’augmenter ses prix pour la troisième fois en 18 mois.