
Un comité pour assurer l’avenir du Centre matapédien d’études collégiales
Radio-Canada
La Matapédia forme un comité pour assurer l’avenir du Centre matapédien d’études collégiales (CMÉC). Des citoyens ont décidé d’aider à freiner la décroissance et à attirer de nouveaux étudiants.
L’automne dernier, le CMÉC a reçu deux coups durs. L'établissement n’a enregistré que 94 inscriptions, ce qui est assez peu comparativement aux 125 personnes qui s’y inscrivent normalement, selon Annie Lydia Gallant, la directrice du CMÉC. De plus, le projet de construction d’un gymnase a été annulé, même s'il était jugé essentiel pour la région.
Cet hiver, trois nouveaux étudiants se sont ajoutés au Centre. C’est la première année depuis l’ouverture [du Centre], en 1995, que nous sommes en dessous du chiffre 100, affirme-t-elle.
Ces mauvaises nouvelles ont secoué de nombreux Matapédiens, qui ont décidé de s'engager pour assurer l’avenir du campus. C’est ainsi que le comité de vigie, composé d’une dizaine d’intervenants régionaux, a vu le jour afin de mobiliser la population pour aider à assurer la croissance du CMÉC.
On souhaite simplement travailler avec la direction du Centre et des deux cégeps partenaires [ceux de Rimouski et de Matane] pour mettre en place des stratégies et des actions afin de développer le CMÉC à long terme. [...] On regarde les mesures possibles pour favoriser la rétention et le recrutement de la clientèle, explique Alfred Morin, le président du comité de vigie du Centre matapédien d’études collégiales d’Amqui.
« Après plusieurs années d’existence, il était pertinent et intéressant de remobiliser le milieu matapédien autour de cet acquis qui est un actif important pour le développement de notre région. »
Malgré le nombre d’inscriptions historiquement bas, personne n’a craint que le campus ferme ses portes, assurent Alfred Morin et Annie Lydia Gallant. Selon eux, il est tout de même nécessaire d'attirer davantage d’étudiants du Québec et de l’étranger.
Le comité veut aussi sensibiliser la population à l’importance de ce centre d’études pour la région puisqu'il aide à freiner la décroissance démographique, souligne Chantale Lavoie, préfète de la MRC de La Matapédia. Le Centre demeure primordial pour la région, autant pour nos entreprises que pour le développement de nos jeunes, dit-elle.
Les retombées économiques du Centre étaient estimées, en 2012, à trois millions de dollars par an.