Un comité américain en faveur de la pilule anti-COVID-19 de Merck
Radio-Canada
Un comité de scientifiques indépendants s'est prononcé mardi en faveur de la pilule anti-COVID-19 de Merck pour soigner certains adultes à risque, ouvrant la voie à son autorisation probable aux États-Unis dans les jours à venir.
Ce médicament, le molnupiravir, a déjà été approuvé début novembre en Grande-Bretagne, où il est commercialisé sous le nom de Lagevrio.
Les traitements antiviraux sont très attendus, car ils doivent permettre de diminuer les formes graves de la maladie à l'aide de comprimés pris simplement chez soi, rapidement après l'apparition des symptômes en cas d'infection.
L'Agence américaine des médicaments (FDA), qui a convoqué la réunion de mardi, aura le dernier mot sur l'octroi d'une autorisation d'urgence du médicament, après le vote non contraignant du comité.
Celui-ci a recommandé que le molnupiravir puisse être prescrit aux personnes atteintes de cas légers à modérés de la maladie et présentant un haut risque de développer un cas grave pouvant mener à une hospitalisation ou un décès (en cas d'obésité, d'âge avancé...).
Il s'agit de la première opportunité qu'un traitement oral soit disponible en dehors de l'hôpital pour cette population, a souligné David Hardy, membre du comité s'étant prononcé pour son autorisation en urgence.
Le vote des experts, intervenu au terme d'une journée de discussions retransmises en direct, s'est toutefois révélé serré, avec 13 voix pour et 10 contre. Plusieurs ont qualifié la décision de difficile.
Ils se sont notamment inquiétés de l'efficacité moins haute qu'initialement anticipée du traitement.
Selon des données publiées vendredi, les résultats complets de l'essai clinique sur 1400 participants ont montré une réduction de 30 % du taux d'hospitalisation et de décès chez les patients à risque. Or, des résultats préliminaires, qui ne prenaient en compte qu'une partie des participants à l'essai, avaient d'abord avancé un chiffre de 50 %.