
Un chef d’extrême droite prêt à lancer une «guerre civile» aux États-Unis
TVA Nouvelles
WASHINGTON | Stewart Rhodes, inculpé de «sédition» pour son rôle dans l’attaque sur le Capitole, illustre le glissement de l’extrême droite américaine, passée de l’opposition au gouvernement fédéral à la défense farouche et en armes de Donald Trump.
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Le fondateur du groupe radical des «Oath Keepers», 56 ans, a été arrêté jeudi au Texas. La justice l’accuse d’avoir comploté «en vue d’empêcher le transfert pacifique du pouvoir», en usant de moyens violents contre le siège du Congrès, le 6 janvier 2021.
«Il s’était créé une sorte de personnage mythologique: il se voyait comme une sorte de figure historique et en quelque sorte, ça a eu lieu», a réagi sur CNN son épouse Tasha Adams, qui se bat depuis 2018 pour obtenir le divorce d’un homme, selon elle, «dangereux».
Stewart Rhodes a un parcours atypique: enrôlé dans l’armée après le lycée, il retrouve vite la vie civile après un mauvais saut en parachute. Autre accident: en 1993, il se blesse avec un pistolet et perd son œil gauche. Il porte depuis un bandeau noir distinctif.
Après avoir renoué avec les études, vivant grâce au salaire de strip-teaseuse de son épouse, il décroche un diplôme de droit de la prestigieuse faculté de Yale, mais s’établit dans le Nevada, loin des grands cabinets d’avocats rémunérateurs.
Férocement opposé à un État fédéral jugé oppressif, il écrit sur des blogues libertariens et participe en 2008 à la campagne présidentielle du chef de file de ce mouvement, Ron Paul.