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Un chef autochtone poursuit Ottawa pour sous-financement des polices de bande
Radio-Canada
Le chef de la Première Nation Kiashke Zaaging Anishinaabek, ou Gull Bay, située au nord de Thunder Bay, poursuit le gouvernement du Canada pour ce qu’il croit être un sous-financement des services de police de bande.
Dans des documents soumis à la Cour fédérale lundi, Wilfred King affirme que les services policiers des Premières Nations ont longtemps été sous-financés de façon chronique et systémique, mettant ainsi en danger les agents et les communautés.
Ça arrive fréquemment que nos agents ne puissent pas arrêter un individu, puisqu’ils n’ont pas de renforts dans la communauté, a-t-il précisé lors d’un point de presse lundi à Ottawa. Il arrive parfois que ces gens puissent essentiellement commettre un crime et en sortir indemnes.
Le gouvernement fédéral a maintenant 30 jours pour présenter sa défense aux tribunaux.
Il s’agit de la plus récente action juridique prise par une Première Nation contre Ottawa pour assurer la qualité des services policiers dans leurs communautés partout au pays, ce que le gouvernement dit vouloir améliorer.
La Première Nation de Gull Bay ne compte que deux policiers, affirme M. King, ce qui veut dire qu’il n’y a souvent aucune protection policière.
Les agents travaillent souvent seuls et doivent parfois demander des renforts de la Police provinciale de l’Ontario (PPO). Par moment, le détachement le plus proche ne répond pas, selon le chef.
Lors d’un incident récent, un individu violent circulait dans la communauté et la police ne voulait pas intervenir tant qu’il n’y aurait pas les renforts nécessaires, raconte-t-il.
L’avocate de la Première Nation Chantelle Bryson ajoute que les agents n’ont pas accès à des ressources adéquates, dont des cellulaires et des téléphones satellites, un détachement et des employés de soutien, et qu’ils ont un salaire moins élevé que d’autres policiers en Ontario.