Un changement important pour les Innus en éducation
TVA Nouvelles
Québec, Ottawa et la communauté de Uashat mak Mani-Utenam (ITUM) s’unissent pour favoriser la réussite éducative et l’accès aux études postsecondaires chez les Innus, en développant davantage de programmes collégiaux et de programmes collaboratifs avec les universités.
L’entente entre Québec Ottawa et ITUM représente un changement important en éducation. Le chef de Uashat mak Mani-Utenam, Mike McKenzie a qualifié l’entente «d’historique».
«On est un pôle régional a-t-il dit. Au niveau de l’entente tripartite, c’est important d’amener nos propres valeurs, nos propres coutumes et d’avoir un peu plus d’heures de cours en innu.»
L’idée d’établir un pavillon universitaire à Uashat mak Mani-Utenam, qui accueille déjà une clientèle régionale dans ses écoles primaires, secondaires et un centre de formation des adultes, germe depuis quelques années.
Ce sont 700 jeunes qui fréquentent les écoles primaires et l’école secondaire de Uashat mak Mani-Utenam. Pour obtenir leur diplôme d’étude secondaire, les élèves doivent réussir les examens du ministère de l’Éducation du gouvernement du Québec, dont l’épreuve de français, langue maternelle.
Dans les communautés innues, le taux de réussite scolaire est plus bas et le taux de décrochage plus élevé que la moyenne québécoise et canadienne. De plus, leur culture et leur langue sont très peu représentées dans le système scolaire québécois.
«On voudrait que nos étudiants soient sanctionnés en français, langue seconde, parce que leur langue maternelle, c’est l’innu», a expliqué la directrice du secteur de l’éducation à ITUM, Vicky Lelièvre. C’est important pour nous que cette reconnaissance soit donnée aux Innus, au même titre que les étudiants anglophones qui reçoivent l’enseignement du français comme langue seconde.»
Le gouvernement du Québec est ouvert à procéder à des changements.
«On travaille très fort présentement pour préparer un projet de loi pour promouvoir et sauvegarder la langue et la culture autochtone», a dit le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière.