Un centre d’opérations verra le jour dans le quartier chinois d’Edmonton
Radio-Canada
Le conseil municipal de la Ville d’Edmonton a donné le feu vert lundi pour mettre en place un centre d’opération dans le quartier chinois. Le centre partie d’un ensemble de mesures annoncées en mai dernier pour assurer une meilleure sécurité dans le centre-ville de la capitale.
Le nouveau centre, qui s'appellera le Healthy Streets Operations Centre, recevra une aide financière de 15,2 millions de dollars de la part de la capitale. Le centre réunira la police, des organismes sociaux et des services d’intervention d’urgence.
Pour les années 2023 et 2024, 10,3 millions de dollars seront alloués pour le recrutement de policiers et pour l’équipement et 4,9 millions serviront à recruter des agents de la paix, des pompiers et des agents de liaison pour la sécurité communautaire.
Le maire d’Edmonton espère que ce centre va réduire le nombre de crimes et stabiliser la situation dans le secteur. Je ne me fais pas d'illusion, précise toutefois Amarjeet Sohi. Nous ne pourrons rendre nos communautés plus sécuritaires sans nous attaquer aux graves problèmes de santé mentale, de dépendance et de logement.
Le maire et certains conseillers ont exprimé leur frustration sur le fait que la province n’a pas donné son appui financier au projet. Les soins de santé, y compris la santé mentale et le traitement des dépendances, le logement et les places en refuge relèvent de la province.
Le feu vert n’a pas été voté à l'unanimité. Trois conseillers ont voté contre le financement, dont Ashley Salvador. Selon lui, la Ville est simplement en train de remettre à la police de l'argent qui avait été retiré de son budget l'année dernière dans le but de le distribuer à des organismes d'aide sociale.
Pour le conseiller Andrew Knack, qui a voté en faveur du financement, le nouveau centre d’opérations ne réglera pas tous les problèmes liés au crime, à l'itinérance et aux opioïdes. Nous ne faisons que nous attaquer aux symptômes, dit-il.
Le financement survient près de trois mois après le meurtre de deux sexagénaires dans le quartier chinois. La communauté avait fait une manifestation peu de temps après leur mort pour demander à la Ville de renforcer la sécurité dans le secteur.
Avec les informations de Natasha Riebe