Un café de Vancouver cultive ses propres grains
Radio-Canada
Le café Laughing Bean, dans l'est de Vancouver, peut se vanter d’avoir le café produit le plus localement possible puisque ses grains proviennent d’un caféier qui pousse à même le commerce et dont les fruits ont été récoltés au cours des dernières années. Le café ne peut cependant pas en produire assez pour le commercialiser à ses clients.
C’est le meilleur café que j’ai bu de ma vie, assure le copropriétaire du café, Wayne Bertrand.
En règle générale, le café ne pousse pas au Canada puisqu’il requiert une chaleur constante, mais en prenant méticuleusement soin d’un plan de caféier, offert par un client il y a presque 20 ans lors de l’ouverture du commerce, Wayne Bertrand est parvenu à en récolter les fruits.
Pendant des années, la plante est restée là, dans le coin, à sembler un peu malade alors que je n’en prenais pas vraiment soin, raconte le copropriétaire. En 2015, il a toutefois décidé de rempoter le caféier dans de la meilleure terre ainsi que de l’arroser et le tailler régulièrement.
En 2018, en revenant d’un contrat pour l’hiver, il a été surpris de voir que de magnifiques fleurs blanches avaient poussé sur le caféier, ce qu’il ne croyait pas possible au Canada. Puis, quelques mois plus tard, des fruits, aussi appelés cerises, sont apparus. Une fois mûres et devenues rouge, Wayne Bertrand a pu les cueillir.
J’ai retiré les grains des fruits, puis je les ai mis sur un plateau pour les laisser sécher, explique-t-il. Il aura fallu deux ans pour récolter une livre de grain de café.
Les grains ont été torréfiés au JJ Bean, le partenaire commercial et fournisseur du Laughing Bean. Au début du mois de juillet, les employés se sont rassemblés pour déguster cette première cuvée de café hyperlocal.
Parmi les saveurs qui ont été décelées dans ce café, il a été question de note de cannelle, de maïs soufflé et de bois.
Nous n’avons jamais goûté un café qui a été cultivé au Canada. C’est très unique pour nous, souligne le responsable de la qualité chez JJ Bean, Grady Buhler. Il explique qu’il ne s’agit pas d’un café de spécialité, mais qu’aucun défaut ne lui a malgré tout été trouvé.