Un café-dépanneur pourrait donner une nouvelle vie à l’église de Saint-Mathieu-d’Harricana
Radio-Canada
Un projet de café-dépanneur coopératif pourrait donner une nouvelle vie à l’église de Saint-Mathieu-d’Harricana, près d’Amos.
Depuis presque un an, la Municipalité loue la salle communautaire au sous-sol de l’église auprès de la Fabrique, afin de lui permettre de faire face à ses obligations financières.
Ce sursis lui permet aussi de chercher des solutions avec l’aide d’un comité de citoyens pour mettre en valeur l’édifice érigé en 1925 en plein cœur du village par des pionniers.
Un sondage a déterminé que la population était en faveur du rachat de l’église par la Municipalité. Il a aussi permis d’identifier un projet souhaité par les citoyens, celui d’un café-dépanneur.
Ainsi, selon le projet actuellement sur la table, la Municipalité achèterait l’église pour y relocaliser ses bureaux et louer des espaces à la future coopérative ainsi qu’à la Fabrique pour le culte.
En plus d’offrir des services de proximité demandés par la population, le projet permettrait de conserver un édifice important pour la communauté, selon le maire Martin Roch.
« On aimerait beaucoup le réaliser dans un patrimoine bâti qu’on aimerait sauver. C’est quand même lesgrands-parents de nos gens, ou les arrière-grands-parents des gens qui vivent chez nous, qui ont contribué à bâtir cette église-là. Ce serait un peu dommage de le perdre », fait-il valoir.
La communauté de Saint-Mathieu-d’Harricana a donc privilégié un service dont elle est privée depuis la fermeture de son dépanneur, survenue il y a plusieurs années. Et c’est la formule coopérative qui a été retenue pour ce projet.
« On a tâté le terrain depuis le début avec des promoteurs privés, pour voir s’ils étaient intéressés à faire partie du projet. La réponse n’était pas là. On s’est donc tourné vers le côté coopératif. On a trouvé plusieurs points positifs à ça, dont l’implication des gens, la longévité du projet, parce que c’est sûr qu’un particulier qui démarre ça, un coup qu’il veut arrêter, le projet tombe à l’eau. En étant une coopérative, le monde est impliqué dans le projet, lesentiment d’appartenance se développe et il y aura toujours quelqu’un pour prendre la relève », fait valoir Guillaume Bergeron, conseiller municipal et membre du comité.