
Un bon tuyau : attention aux « faux plombiers »
Radio-Canada
Quand une toilette est bloquée, il y a péril en la demeure. C’est encore plus urgent dans un commerce où travaillent plusieurs employés. Yves Dion est gérant chez Portes & Moulures Dépôt, à Longueuil. Il a dû composer avec cet épineux problème l’été dernier.
Il s’est lancé dans la recherche fébrile d’un plombier sur Internet et a fait plusieurs appels. Trop occupé, trop occupé, répond pas… Finalement, quand je suis tombé sur celui-là, j'étais content! Le nom de l’entreprise : Plombier Urgence. En plein dans le mille.
Ils m'avaient parlé de 340 à 500 $ au téléphone, se rappelle-t-il. Deux hommes arrivent un peu plus tard. M. Dion leur désigne la salle de toilette. Mais il doit quitter la succursale plus tôt ce jour-là et laisse le soin à une collègue de payer les plombiers.
À la fin des travaux, les individus présentent une facture substantielle : 2175,47 $, payables par virement Interac seulement. L’employée paie sans broncher. Je ne suis pas vraiment habituée avec les plombiers, s’excusera-t-elle.
Lorsqu’il apprend le coût de la réparation, Yves Dion est catastrophé. Il n’en veut toutefois pas à sa collègue. Ce n'est pas de sa faute du tout. C'est ma faute à moi, je prends le blâme à 100 %. Mais il ne décolère pas contre Plombier Urgence.
« Je me suis fait arnaquer d'aplomb. »
Si seulement le travail avait été bien fait! Le lendemain, la senteur était terrible dans la salle de toilette, grimace le gérant. Ça fait que, oui, j'ai fait venir un autre plombier.
Michel Larivière, un plombier en règle, n’en revenait pas. Ils ne se sont pas donné la peine de reposer la toilette sur un nouveau beigne de cire. Lui aussi a été estomaqué par le prix demandé par Plombier Urgence. Si j’avais fait le travail, j’aurais demandé entre 230 $ et 430 $, plus taxes.
Yves Dion a tenté de se faire rembourser. J'ai été capable de les rappeler deux fois. Je voulais ravoir l'argent. Les deux fois, on m'a dit : "Monsieur Dion, faites-vous en pas, il y a eu une erreur de ma secrétaire." Après ça, je n’étais plus capable de rejoindre personne.