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Un bilan positif pour le tennis canadien en 2021
Radio-Canada
Le tennis est un sport exigeant et la pandémie qui dure maintenant depuis près de deux ans a grandement contribué à en augmenter le coefficient de difficulté.
Denis Shapovalov a avoué que la motivation lui manquait en fin de saison, tandis que Bianca Andreescu a annoncé lundi qu’elle allait amorcer la saison 2022 après une pause d’une durée indéfinie.
La situation n’est pas facile pour les sportifs, a dit l’entraîneur Guillaume Marx, lors du bilan de fin de saison de Tennis Canada, mardi. Ils ont beau être relativement bien payés dans ce qu’ils font, ce sont des êtres humains. C’est sûr qu’un circuit de 11 mois, dans les conditions dans lesquelles ça se joue actuellement, avec toutes les contraintes qu’il y a, ça pèse forcément sur le système.
Je pense que chaque cas est particulier. Je ne pense pas qu’il faille généraliser. C’est juste qu’arrivé à la fin de la saison, quand tu arrives à la mi-novembre et que tu sais que le 20 décembre, il faut que tu repartes et recommencer ta saison en Australie, je pense que sur le dernier tournoi de l’année, juste à la fin, tu peux peut-être accuser le coup moralement.
« Être un joueur de tennis professionnel, ce n’est pas aussi léger que ça l’était il y a deux ou trois ans. »
Bianca Andreescu peut en témoigner. Après avoir gagné les Internationaux des États-Unis en 2019, l’Ontarienne a été blessée plus souvent qu’à son tour puis, comme pour tout le monde, la COVID-19 est venue compliquer son parcours.
Ce n’était pas facile sa situation, après les grands moments qu’elle a vécus en 2019, d’avoir une blessure aussi sérieuse et après d’avoir vécu une pandémie, a indiqué Sylvain Bruneau, responsable du programme féminin de Tennis Canada. Ç’a été très compliqué pour elle. Ce n’est pas facile d’être un athlète au Canada avec les quarantaines. Il y en a eu à Melbourne et aussi à Madrid. J’ai eu la COVID, elle aussi l’a eue. Tout ça ensemble, elle a aussi parlé de sa grand-mère, donc je pense qu’elle avait besoin de prendre un petit recul. De façon générale, je crois que c’est salutaire.
Sylvain Bruneau a indiqué qu’il n’avait pas été consulté par la jeune athlète dont il a longtemps été l’entraîneur, bien qu’elle lui avait laissé entendre qu’elle songeait à s’accorder une période de repos. Il ignore cependant quand elle reviendra au jeu même si, semble-t-il, sa remise en forme se passe bien et qu’elle devrait revenir s’entraîner à Montréal avant la fin de l’année.
Je ne pense pas du tout qu’il y a raison de s’alarmer, a mentionné Bruneau. Je dirais qu’elle prend les bonnes décisions pour avoir une carrière longue et bien remplie.