Un bilan économique en demi-teinte pour la Coalition avenir Québec
Radio-Canada
Le bilan économique du mandat qui se termine pour le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) est, bien sûr, teinté par la pandémie, apparue au début de 2020.
Les principaux indicateurs économiques se sont améliorés depuis l'arrivée au pouvoir de François Legault, en octobre 2018, mais en raison de la COVID-19, il est difficile de comparer les quatre dernières années, sur le plan économique, avec les mandats précédents.
Il me paraît donc plus approprié de faire des comparaisons avec l’Ontario et la Colombie-Britannique, deux autres provinces importantes du Canada. Ces comparaisons vont nous permettre de mieux saisir les avancées ou les reculs du Québec sur le plan économique.
Commençons avec quelques indicateurs économiques clés : la population active, les postes vacants, le nombre d’emplois créés, les emplois à temps plein, le taux d’activité, la croissance économique, les investissements des entreprises et les exportations.
Nous le savons, le vieillissement de la population frappe fort au Québec, si bien que la population active a très faiblement progressé depuis près de quatre ans, passant de 4 458 400 personnes en octobre 2018 à 4 538 300 personnes en juillet 2022. Il s’agit d’une croissance de seulement 1,8 %.
C’est important de commencer notre tour d’horizon économique du bilan du gouvernement Legault par ces données fondamentales. Elles sont importantes pour comprendre les autres statistiques que nous allons aborder ici.
Comme je l’ai écrit à quelques reprises dans les dernières années, le Québec se trouve en désavantage numérique, pour reprendre des termes de hockey, en comparaison de ses voisins. C’est un défi économique de taille pour le gouvernement, qui n’a d’autre choix que d’élaborer des stratégies qui permettent d’augmenter la population active et la productivité des entreprises.
Pendant que le Québec affiche une croissance de sa population active de 1,8 %, la hausse s’est établie, durant la même période, à 6,2 % en Ontario et à 5,5 % en Colombie-Britannique. Le Québec est particulièrement touché par le nombre plus élevé de personnes qui prennent leur retraite et par une croissance démographique qui reste faible.
C’est un défi structurel qui ne cesse de grandir. Malgré les efforts du ministre du Travail, Jean Boulet, pour améliorer la formation, la productivité et l’accueil de travailleurs étrangers, on constate que la situation a empiré depuis quatre ans.