Un baladodiffusion pour enseigner la langue anishinaabemowin
Radio-Canada
Un groupe de membres de la Première Nation de Wikwemikong sur l'île Manitoulin a lancé un nouveau baladodiffusion pour aider à préserver la langue anishnaabemowin.
Chaque épisode comprend six histoires, allant de la comédie au surnaturel et au dramatique, ainsi qu'une chanson.
Tracy Cleland, de Wikwemikong, a déclaré qu'elle s'était portée volontaire auprès du groupe Namewin Gamik pour aider à enseigner cette langue à ses enfants.
Quand j'ai grandi, la langue était très vivante, raconte-t-elle, constatant qu'aujourd'hui celle-ci disparaît un peu plus chaque année.
Tracy Cleland a cinq enfants et dit que son aîné n'a jamais appris à parler l'anishnaabemowin, mais elle a des jumeaux de deux ans qui comprennent la langue. Selon elle, le baladodiffusion est un bon moyen pour les apprenants de s'immerger dans la langue à tout moment.
« Jusqu'à présent, les retours ont été très, très bons. Jusqu'à présent, il y a six ou sept bonnes heures de langue qu'ils peuvent écouter tous les jours, que ce soit pour ceux qui parlent la langue ou les nouveaux apprenants. »
L'homonyme du podcast vient du groupe Nawewin Gamik, composé d'aînés qui parlent couramment l'anishnaabemowin et de parents de jeunes enfants qui voulaient préserver la langue pour les générations futures.
Alanis King, la productrice artistique du baladodiffusion, indique que la Première Nation de Wikwemikong compte 8 000 membres, mais que seuls 500 d'entre eux parlent couramment l'anishnaabemowin.
Elle ajoute que ce baladodiffusion est né d'une nécessité, en raison de la pandémie, leur offrant également un moyen de rester connectés entre eux.