
Un avocat demande une enquête publique sur le service de police de Lethbridge
Radio-Canada
L’avocat Michael Bates demande une enquête publique sur le service de police de Lethbridge (SPL) après que deux de ses clientes ont reçu, en juin, des lettres de dénonciation alléguant des menaces de représailles à l'encontre d'une députée et d'une journaliste de CBC.
Lors d’une réunion de la Commission de police de Lethbridge, mercredi soir, l’avocat a affirmé que les lettres contiennent des allégations de plans de représailles contre la députée Shannon Phillips ainsi qu'une journaliste que CBC identifie comme étant sa reporter Meghan Grant.
Selon Michael Bates, les menaces de représailles sont vraisemblablement en réponse à des articles et des déclarations mettant en lumière des inconduites au sein du service.
L'avocat ajoute que les lettres contiennent aussi des allégations d’ opinions politiques extrêmement désobligeantes de la part de policiers et des préoccupations concernant le mauvais traitement de la part des agents envers des survivantes d'agressions sexuelles et de trafic d'êtres humains.
Ce dernier souhaite que la commission examine si le personnel du Service de police de Lethbridge dispose d'un lieu de travail sûr et respectueux et se questionne sur la culture de travail au sein du service.
Le président de la Commission de police de la ville, Rob vanSpronsen, dit qu'une lettre de Michael Bates demandant une enquête sur la protection des dénonciateurs a été reçue le 27 septembre. Dans un courriel, il affirme qu'il prend les allégations au sérieux et que la Commission examine la demande.
Selon Doug King, professeur d'études sur la justice à l'Université Mount Royal, il est nécessaire d’enquêter sur l’origine de ces lettres. Si elles sont authentiques, elles seraient déraisonnables et exigeraient une réponse rigoureuse .