Un autre hiver difficile pour les abeilles britanno-colombiennes
Radio-Canada
Les apiculteurs de la Colombie-Britannique déplorent la mort d’environ 32 % de leurs colonies d’abeilles, dans la dernière année. Si la situation a de quoi alarmer l’agriculteur moyen, les fortes pertes des dernières années incitent plutôt les éleveurs d’abeilles à se résigner.
Ce n’est pas une très bonne année, déplore d’entrée de jeu l’apiculteur Paul van Westendorp, mais il semble qu’on se soit habitué à ce genre de pertes importantes.
Selon lui, des pertes de l’ordre de 10 % à 20 % des colonies en cours d’année étaient considérées comme normales, il y a une trentaine d’années, alors que les 32 % de la dernière année ne sont pas beaucoup plus élevés que la moyenne récente.
Il cite plusieurs raisons pour expliquer ces colonies décimées. Il y a notamment les parasites, dont le varroa et les virus qu’il transmet aux abeilles, mais aussi la chaleur.
Des études démontrent que lorsque la reine est soumise à de hautes températures, il y a un impact sur la viabilité du sperme, explique-t-il.
Ainsi, le dôme de chaleur qui a recouvert la Colombie-Britannique l’an dernier a joué un rôle clé dans la mort des abeilles.
Après la vague de chaleur et les très hautes températures, plusieurs colonies ont souffert et, même si les abeilles ne sont pas mortes, leur résilience est affectée, ce qui peut conduire à de fortes pertes plus tard dans l’année, souligne Paul van Westendorp.
Il ajoute que les feux de forêt pourraient également avoir eu un impact, notamment parce que la fumée conduit les plantes à produire moins de nectar et les abeilles à rester à la ruche.
Au moment où certaines régions du pays déplorent des pertes dépassant les 50 %, Paul van Westendorp ne cache pas sa peur de voir de voir la mortalité apicole atteindre de nouveaux sommets, cette année, dans la province.