Un assouplissement des règles demandé pour l’usage de la trottinette électrique
Radio-Canada
La trottinette électrique est fort populaire, mais elle est pourtant illégale à bien des endroits, notamment les rues et les trottoirs. Ces règles strictes ne font pas le bonheur de tous dans la région. Il s'agit d'un « un non-sens » pour une commerçante de Lac-Mégantic qui a reçu la visite des autorités.
La copropriétaire de Kart Révolution, Stephanie Réhaume affirme avoir vendu une centaine de trottinettes en seulement un an. Selon elle, cet engouement s’explique par le fait qu’il s’agit d’un moyen de transport écoresponsable et pratique dans un milieu peu desservi par le transport en commun.
Des policiers sont toutefois venus à la rencontre de la commerçante pour lui annoncer que les usagers s’exposent à des amendes pouvant varier entre 200 $ et 300 $. Au Québec, il est illégal d'utiliser ces trottinettes sur la voie publique.
« Dans toute la première année, il n’y a jamais eu de problème avec personne, on a jamais entendu parler que quelqu'un avait été arrêté, averti ou quoi que ce soit. Du jour au lendemain, ils viennent nous voir et nous disent qu’à partir de maintenant, on donne des contraventions, on ne les tolère plus du tout, même pas sur la piste cyclable. »
La location de ces trottinettes est toutefois permise dans plusieurs municipalités telles que Sherbrooke. C'est qu'il existe deux projets pilotes. L’un avec le ministère des Transports qui autorise la location de trottinettes en libre-service dans certaines villes en plus d'un autre projet de la SAAQ qui permet à quiconque de rouler en trottinette sur la voie publique au Québec. Il faut toutefois avoir eu une formation et avoir son attestation sur soi en tout temps pour ce dernier. De plus, il faut obligatoirement acheter une trottinette de marque Geebe pour circuler en toute liberté.
« À la suite de ces projets pilotes là, on pourra voir comment cela s’est passé, puis voir comment ils peuvent être encadrés et pouvoir rouler de façon sécuritaire sur nos routes. C’est ça notre priorité en fait, la cohabitation entre les différents véhicules et entre les différents usagers de la route aussi. Notre seul et unique but, c’est la sécurité routière. »
Les usagers de trottinettes électriques devront s’armer de patience pour rouler à l’abri des amendes. Le délai est long parce qu’on a quand même des clients qui vont travailler avec cela. On a des personnes âgées qui ne sont pas rendues à avoir un quadriporteur ou un triporteur et c’était leur façon de se déplacer pour eux, déplore Mme Réhaume. On trouve cela vraiment triste.
Il n’est pas illégal d’acheter une trottinette électrique, la pratique de celle-ci reste toutefois très encadrée.
Avec les informations de Thomas Deshaies