Un an pour Ma place au travail
Radio-Canada
Voilà un an que le mouvement, Ma place au travail, revendique de meilleures conditions pour les mères victimes de la pénurie de place en garderie. Pour les membres de cette organisation à but non lucratif, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
S’il y avait eu des solutions rapides et immédiates à la pénurie qui est déjà bien connue depuis plusieurs années, on ne serait pas à fêter le premier anniversaire de Ma place au travail aujourd’hui , a déclaré l’une des membres, Joëlle Bernard-Hamel. L’Estrienne qualifie la dernière année comme un succès étonnant vu la grande présence du mouvement sur les réseaux sociaux. Nous n’étions pas en personne, mais c’est un succès qui est parlant selon moi parce que nous n’aurions pas rallié autant de personnes à cette cause-là si la problématique n’avait pas été ressentie par autant de parents à travers tout le Québec. Pour la mère de deux enfants, les annonces faites par le gouvernement caquiste cette année n’étaient pas celles espérées. C’est loin de répondre à la crise actuelle et aux besoins criants de ces parents qui se retrouvent forcés de rester à la maison, faute de place en service de garde.
« Ce n’est plus l’Église qui contrôle notre utérus, c’est rendu l’État et la pénurie de place en service de garde. C’est vraiment un recul pour la cause féministe »
Mme Bernard-Hamel croise les doigts pour le dépôt du budget de la CAQ mardi. C’est sûr qu’avec l’annonce prochaine du budget de la CAQ , on peut espérer qu’il y ait une annonce favorable à Ma place au travail. Celle-ci souhaite qu'une aide financière d’urgence soit déployée en priorité pour les parents touchés par la problématique.
Un anniversaire à Québec
Pour souligner cet anniversaire, une manifestation a eu lieu samedi à Québec devant l'Assemblée nationale. La députée de Sherbrooke, Christine Labrie, s’est rendue à la manifestation. Ce que l’on demande au gouvernement en ce moment, on leur dit: ‘’On sait que vous ne pouvez pas livrer les places d’une journée à l’autre, comme ça. Cela va prendre un certain temps, mais en attendant, on n’est pas obligé de laisser ces femmes-là s’appauvrir.’’ Cette dernière a proposé cette semaine au gouvernement de mettre en place une prestation d'urgence pour les mères. Elle a été qualifiée de Mère Teresa par le premier ministre François Legault lors de la période de questions.
« Assurément il y a beaucoup de choses qui se préparent parce que ces femmes n’accepteront pas d’être sacrifiées en se faisant dire ‘’Finalement, vous avez fait vos enfants trop tôt. Dans deux à trois ans il y aura des places prêtes, mais pour vous tant pis!’’ Ce n’est pas vrai que nous allons accepter cela. »
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