
Un an et 2 millions de doses plus tard, l’effort vaccinal se poursuit
Radio-Canada
Il y a un an, l’opération de vaccination de masse était lancée en grande pompe au pays. Jamais une opération de cette envergure n’avait été menée. Dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, cette tâche inédite a été confiée à deux jeunes femmes gestionnaires du réseau de la santé. Elles sont devenues, du jour au lendemain, les visages de la sortie de crise.
Le 14 décembre 2020, la fébrilité était à son comble dans le réseau de la santé du Québec. Après des mois de combat contre un ennemi invisible et insidieux, les premières fioles du vaccin contre la COVID-19 arrivaient enfin dans les établissements d’hébergement. Et c’est au Centre d'hébergement et de soins de longue duréeCHSLD Saint-Antoine, à Québec, où les premières livraisons sont arrivées.
C’était la première fois que je courais dans les couloirs d’un centre d’hébergement!, se souvient la directrice de la vaccination du Centre intégré universitaire de santé et de services sociauxCIUSSS de la Capitale-Nationale, Patricia McKinnon, qui était présente pour accueillir la précieuse cargaison.
Vers 11 h 30, ce jour-là, c’est dans le bras de Gisèle Lévesque, une résidente du Centre d'hébergement et de soins de longue duréeCHSLD Saint-Antoine, que la toute première dose de vaccin a été administrée au Canada. La campagne de vaccination massive était lancée.
Le départ a été lent, mais un an et près de deux millions d’injections plus tard, l’opération se poursuit à vitesse grand V dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches pour administrer les troisièmes doses et pour vacciner les 5 à 11 ans.
« On se demandait comment on était capable d'administrer 3000 doses en 7 jours et maintenant, on administre 3000 doses en un quart de travail! »
Quand on regarde en arrière, oui, ça donne le vertige!, lance Marie-Ève Tanguay, la directrice de la vaccination pour le Centre intégré de santé et de services sociauxCISSS de Chaudière-Appalaches.
Tout comme Patricia McKinnon, elle s’est retrouvée sous les feux de la rampe pratiquement du jour au lendemain. Les deux jeunes gestionnaires ont hérité de lourdes responsabilités.
Tout était à construire, autant nos centres de vaccination que nos processus d'approvisionnement, de livraison de vaccin. Tout était nouveau, mentionne Marie-Ève Tanguay.