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Un 44e Salon du livre de l’Estrie réussi
Radio-Canada
Ce sont près de 450 auteurs et autrices ainsi que plusieurs milliers de lecteurs qui ont pris part au Salon du livre de l'Estrie. L'événement littéraire s'est terminé dimanche à Sherbrooke. En plus d'un retour dans sa formule originale populaire, l'organisation a réussi à attirer les jeunes.
Un livre à la main, Sarah-Maude Bouthot et Karlène Monast ont passé leur dimanche après-midi à déambuler entre les kiosques au Centre de foires de Sherbrooke. Tu as tous les styles, tous les choix de livres et les auteurs qui peuvent te les dédicacer. C'est un plus que tu n'as pas quand tu achètes en ligne ou en biblairie , mentionne avec enthousiasme, Karlène. La jeune femme de 24 ans en est à sa deuxième visite ce week-end.
Pour sa 44e année, le Salon du livre de l'Estrie peut ainsi dire : mission accomplie. On semble s'en aller vers une édition record en termes de participation du public, a expliqué la directrice générale de l'événement, Mylène Rioux.
Non seulement les amateurs de lecture ont répondu présents, mais de ce nombre, les jeunes ont été nombreux. Les adolescents et les jeunes adultes ont pu profiter d'une entrée gratuite lors de certaines plages horaires. L'écrivain Patrick Senécal a d'ailleurs fait fureur lors d'une présentation vendredi soir.
« Ça débordait et c'était beaucoup des adolescents et de jeunes adultes qui étaient là, qui sont vraiment deux publics que l'on cherche à développer, que l'on cherche à aller trouver, et ils étaient tous là assis à écouter Patrick Senécal pendant un 30 minutes donc ça, je pense que c'est un moment fort de notre salon. »
L'écrivain s'est dit flatté par cette attention reçue. Surtout quand des jeunes me disent : ''c'est la première fois que je lis un roman au complet'' ou ''tu m'as donné le goût de lire''. Ça, pour un écrivain, c'est quand même la récompense ultime.
Pour les jeunes rencontrés, des événements comme le Salon du livre sont plus que pertinents. Daphnée Robert qui est âgée de 15 ans, en fait un rendez-vous annuel. Ça nous en fait apprendre plus sur la lecture québécoise, parce que justement il y a plein d'endroits où l'on ne va pas voir les livres québécois et c'est en venant ici qu'on va les apprendre et que l'on fait de nouvelles découvertes.
À un moment où l'attachement des jeunes envers la culture québécoise est remis en question, les acteurs du milieu littéraire se réjouissent d'être les auteurs non seulement de livres, mais aussi de moments mémorables. Si j'avais vendu un million de livres, je serais content, mais si je n'avais jamais rencontré un lecteur, il me manquerait quelque chose de fondamental, a raconté l'auteur Julien G. Poirier.
Ce sont ces rencontres qui ont amené Sarah-Maude a participé à son premier Salon du livre. C'est de rencontrer les personnes qui ont créé la magie de ton univers quand tu lis finalement. Donc de pouvoir discuter avec la personne qui l'a créé c'est encore plus formidable.