Un événement familial pour la Journée internationale des travailleurs à Rouyn-Noranda
Radio-Canada
Pour la Journée internationale des travailleurs, plusieurs citoyens et familles se sont rassemblés à la plage Kiwanis, à Rouyn-Noranda. L'événement a été organisé par plusieurs syndicats afin de souligner les luttes pour améliorer les conditions de travail, particulièrement le salaire minimum.
Il passe aujourd'hui de 13,50 $/heure à 14,25 $/heure au Québec, ce que plusieurs syndicats considèrent comme insuffisant.
Carolanne Diamond, qui travaille au Centre de services scolaire de Rouyn-Noranda, se dit solidaire avec les personnes payées au salaire minimum qui souhaitent le voir augmenter.
Je ne travaille pas au salaire minimum, on a des salaires dans la moyenne. Pour des familles qui ont le salaire minimum, ça doit être très difficile d’y arriver. C’est bien, mais il reste encore du chemin à faire. C'est important que les familles, avec l'inflation en ce moment et tout ça, aient le moyen de faire l'épicerie et au moins remplir les besoins de base, indique-t-elle.
Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec pour la CSN, croit que le salaire minimum à 14,25 $/heure est encore beaucoup trop bas.
Donc on réussit à payer les utilités, oui, et c’est la formule que le gouvernement utilise en se disant que c’est correct parce qu’avec le salaire minimum on peut payer les utilités, mais au-delà de payer le loyer et le minimum de nourriture, c'est important pour le développement humain de pouvoir sortir de temps en temps, de se permettre une sortie au cinéma, une sortie culturelle. Ce que le salaire minimum ne permet pas, déplore-t-il.
La CSN appuie le Collectif pour un Québec sans pauvreté, qui réclame le salaire minimum à 18 $/heure.
La députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, appuie également cette demande. Elle s’est rendue au rassemblement avec ses enfants.
Le ministre du Travail nous a dit que l’on pourrait atteindre 15 $/heure l’année prochaine, mais ce salaire-là était dû pour 2016. Avec la hausse du coût de la vie, le prix du gaz, le prix de l’épicerie, ce n’est plus tenable. Il faut qu’on donne la marge de manœuvre à nos travailleurs et travailleuses, qui passe par un salaire minimum à 18 $/heure, fait-elle valoir.