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Un énoncé budgétaire modeste, soutient Sébastien Lemire
Radio-Canada
C’est un énoncé budgétaire modeste, soutient-il. Dans le contexte, on peut se questionner sur la validité ou l’intérêt d’un tel exercice, parce qu’un énoncé budgétaire, ce n’est pas le budget à proprement dit, mais une mise à jour économique pour prendre en compte les préoccupations. Et les préoccupations qui ont changé depuis le dernier budget, c’est notamment l’ampleur de la crise du logement et l’ampleur de la crise de l'itinérance, mentionne M. Lemire.
Le député bloquiste reconnaît que le gouvernement fédéral a fait des petits pas en avant en termes de logement, mais il se demande si ces annonces auront un réel impact en Abitibi-Témiscamingue.
J’en doute, parce que trop souvent, j’ai vu Ottawa amener des programmes construits pour les grands centres. Comment pourrait-on financer un immeuble de 8, 10, 14 ou 16 logements chez nous? Ça pourrait avoir un impact tout aussi significatif qu’un immeuble de 200 logements dans la région de Montréal. Ça me questionne donc énormément, sinon on voit quand même plusieurs mesures qui étaient déjà annoncées dans le dernier budget, donc on réchauffe un peu certaines choses, raconte-t-il.
Selon Sébastien Lemire, plusieurs choses ne sont pas abordées de front dans l’énoncé budgétaire. J’ai appris, durant mes années à Ottawa, que le diable est dans les détails. Et malheureusement, souvent, ces détails-là ne sont pas à l’avantage des régions un peu plus rurales. Je serai donc très attentif de ce côté-là et je saurai me faire entendre dans les commentaires en réplique à cet énoncé, affirme-t-il.
M. Lemire dit par ailleurs trouver « très dommage et dommageable » qu’on ne parle pas, dans l’énoncé budgétaire, de reporter les comptes d’urgence à payer pour les entreprises.
Les entreprises qui n’ont toujours pas été capables de rembourser le prêt qu’elles ont reçu durant la pandémie ne seront pas nécessairement capables de le faire d’ici le 31 décembre ou le 18 janvier. On risque de créer beaucoup de fermetures d’entreprises et de faillites dans des circonstances où le gouvernement aurait dû faire preuve de davantage d’ouverture, soutient-il.
Et il n’y a rien de plus pour les aînés et pour l’itinérance, poursuit M. Lemire. Je le redis, parce que selon moi, c’était une urgence d’agir dans le contexte actuel. Juste ça pouvait justifier le principe d’un énoncé économique, mais on n’est pas allés dans ce sens-là.
Sébastien Lemire s’est par ailleurs dit plus ou moins surpris qu’il ne soit pas question de transport et de changements climatiques dans la mise à jour budgétaire.