
Un échange culturel pour des jeunes du primaire grâce à un spectacle en innu
Radio-Canada
Les cultures autochtones étaient à l'honneur jeudi à l'école des Quatre-Vents de Chicoutimi-Nord. Des élèves de la maternelle quatre ans jusqu'à la sixième année ont pu s'imprégner de la musique de l'artiste innu Laurent McKenzie.
Ainsi, 200 élèves ont participé à une activité toute spéciale en assistant à la prestation du musicien, originaire de Pessamit sur la Côte-Nord, qui chante en Innu.
S'ils ont eu le privilège de se trouver au coeur de cet échange culturel, c'est parce que leur école a mis en place il y a six ans le projet Petapan. Celui-ci vise à soutenir la réussite éducative des autochtones en milieu urbain.
On se retrouve aujourd'hui pour un partage culturel. On est une école qui accueille des jeunes des Premières Nations, donc c'est important pour nous de le partager avec l'ensemble de la communauté, a expliqué la directrice de l’école, Caroline Lachance.
Le projet Petapan, unique au Canada, favorise les échanges entre les allochtones et autochtones. Grâce à celui-ci, une trentaine d'élèves issus des Premières Nations vont à l'école des Quatre-Vents, ce qui n'est pas nécessairement le cas partout.
Ça serait le fun qu'il y en ait un peu partout dans les villes où il y a beaucoup de population autochtone. On veut créer un pont. C'est assez les affaire de ghetto, on veut créer un pont entre les allochtones et les autochtones. C'est ça qui est le but du projet. D'être bien dans une école tout en étant autochtone, a présenté Lilianne Carmen Awashish, membre parent du comité Petapan.
Le projet Petapan permet d'instaurer un sentiment de sécurité culturelle pour les élèves et les parents autochtones. Il crée aussi un sentiment de fierté et favorise l'utilisation des langues maternelles à l'école.
Pour plusieurs élèves, le spectacle de Laurent McKenzie est d'ailleurs l'occasion de tisser des liens.
Ça me fait penser à ma communauté et à ma famille, a partagé une jeune autochtone.