Un « aveuglement » des institutions à Sherbrooke sur le racisme, conclut un rapport
Radio-Canada
Les autrices d’un rapport sur le racisme et la discrimination à Sherbrooke concluent notamment que certaines institutions semblent « invisibiliser » les enjeux de racisme.
Le rapport rédigé par le Comité contre le racisme et les discriminations de l’Instance de concertation en immigration a été présenté lors du premier Comité plénier public du nouveau conseil municipal lundi.
Des représentants de la Ville de Sherbrooke, de l’Office municipal d’habitation, du Service de police de Sherbrooke et de l’Université de Sherbrooke ont notamment été rencontrés par les autrices.
« Il y a un aveuglement (des institutions) on pourrait dire. Faut travailler sur ce biais. »
Il y a vraiment un travail de sensibilisation à faire auprès des institutions parce que le fait est que les institutions ne voient pas le racisme et la discrimination, a déclaré devant les élus la professeure associée à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke et co-autrice du rapport, Michèle Vatz-Laaroussi.
Pourtant les autrices font état d’une trentaine de situations de racismes à Sherbrooke rapportés par des citoyens rencontrés.
Selon Mme Vatz-Laaroussi, il est important de promouvoir la diversité, mais aussi de lutter contre le racisme. L’importance de mettre en œuvre une politique et un plan d’action, c’est ce qui permettrait d’élaborer la stratégie et d’avoir des objectifs à court, moyen et long terme, a souligné la professeure.
« Faut qu’on détermine un espace spécifique au racisme et à la discrimination à la Ville de Sherbrooke dans un plan. »
Les autrices du rapport ont également recommandé, notamment au Service de police de Sherbrooke, d’instaurer une méthode de collecte de données concernant le profilage racial. Aucune donnée n’est actuellement colligée par le SPS.