Ukrainiens au Canada : prendre en compte les traumatismes vécus
Radio-Canada
Les Ukrainiens ont accès à un visa temporaire d'urgence pour venir plus rapidement au Canada en raison de la guerre. Ils n’ont toutefois pas le statut de réfugié, ce qui complique parfois l’accès à certains services, remarquent des organismes qui leur viennent en aide.
Sur les groupes Facebook d'aide aux Ukrainiens qui arrivent au Canada, les messages sont nombreux. Il s'agit principalement des femmes et leurs enfants en quête d'un logement, d'un travail et d'une communauté d'accueil.
Dans leurs témoignages, certains racontent avoir tout perdu, mais être prêts à travailler dur pour se rebâtir une vie.
Ces groupes représentent un système de débrouille. Ceux-ci arrivent avec un visa temporaire, pour une durée pouvant aller jusqu’à trois ans, et qui est renouvelable.
Ce n’est vraiment pas évident, indique le directeur général du Congrès ukrainien canadien, Ihor Michalchyshyn.
Les Ukrainiens peuvent postuler pour le visa d’urgence, mais ils doivent pour cela parler l'anglais ou le français afin de remplir la demande. Ils doivent aussi avoir assez d'argent pour leurs billets d’avion. Certains n’ont pas accès à leurs comptes bancaires, rappelle-t-il.
Les hommes de 18 à 61 ans ne peuvent pas quitter l’Ukraine en raison de la loi martiale. Ils doivent combattre, à moins d’en être dispensés. Ce sont donc des femmes et des enfants qui fuient, avec tous les risques que cela induit, note-t-il.
Dans les médias sociaux, plusieurs Canadiens proposent de leur fournir un logement temporaire, parfois même un emploi. M. Michalchyshyn estime que la plupart des gens sont bien intentionnés. Mais il reconnaît qu’il existe un risque aux échanges sur les médias sociaux, notamment en raison des réseaux de traite de personnes.
Nous poussons donc le gouvernement fédéral à en faire plus pour mettre en place des systèmes de sécurité et nous travaillons au niveau local avec des agences pour faire en sorte qu’il y ait des vérifications du casier judiciaire des personnes qui proposent leur logement ou un travail, dit-il.