Ukraine: Poutine reconnaît l'indépendance des régions séparatistes
TVA Nouvelles
Vladimir Poutine a décidé lundi de reconnaître l'indépendance des séparatistes prorusses d'Ukraine, et signé dans la foulée des accords «d'amitié et d'entraide» avec ces territoires.
«Je juge nécessaire de prendre cette décision qui était mûre depuis longtemps: immédiatement reconnaître l'indépendance de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk», a-t-il dit dans une allocution télévisée, demandant au Parlement russe «d'approuver cette décision puis de ratifier les accords d'amitié et d'entraide avec les deux républiques».
• À lire aussi: Ukraine: deux soldats et un civil tués dans des bombardements séparatistes
• À lire aussi: 20 dates marquantes de la crise en Ukraine
• À lire aussi: La Russie aurait une liste noire d'Ukrainiens à éliminer, selon Washington
Le président russe a intimé à l'Ukraine de cesser immédiatement «ses opérations militaires» contre les séparatistes prorusses dont Vladimir Poutine a reconnu l'indépendance lundi soir.«Quant à ceux qui ont pris le pouvoir à Kiev et qui le gardent, nous exigeons d'eux l'arrêt immédiat des opérations militaires, autrement toute la responsabilité de la poursuite de l'effusion de sang reposera totalement sur la conscience du régime en territoire ukrainien», a-t-il dit à l'issue d'une longue allocution à la Nation.
La reconnaissance concerne l'indépendance de deux territoires prorusses du Donbass ukrainien, bassin minier et industriel frontalier de la Russie : les «républiques» autoproclamées de Donetsk et Lougansk, dont les «dirigeants» avaient appelé lundi M. Poutine à reconnaître leur souveraineté.
Cette mesure signe la fin d'un processus de paix moribond sous médiation franco-allemande qui prévoyait un retour de ces territoires sous le contrôle de Kiev en échange d'une large autonomie.
Surtout, elle ouvre la porte à un déploiement militaire russe dans ces régions, à la demande des autorités locales qui seraient donc reconnues comme légitimes par Moscou, et au nom de la «protection» des citoyens russes y habitant.