
Ukraine : les États-Unis ne veulent pas « déclencher une guerre » contre la Russie
Radio-Canada
Les États-Unis, qui ont déployé 3000 soldats en renfort en Europe, n'ont pas envoyé ces troupes « pour déclencher une guerre » contre la Russie en Ukraine, a affirmé dimanche le conseiller de la Maison-Blanche en matière de sécurité nationale, Jake Sullivan.
Le président [Joe Biden] dit clairement depuis des mois maintenant que les États-Unis n'envoient pas de troupes pour déclencher une guerre ou pour faire la guerre à la Russie en Ukraine, a affirmé M. Sullivan sur la chaîne télévisée Fox avant d'ajouter ceci : Nous avons envoyé des troupes en Europe pour défendre le territoire de l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN.
Jake Sullivan a également dit estimer sur NBC qu'une escalade militaire et une invasion de l'Ukraine pourraient survenir n'importe quand.
« Nous pensons que les Russes ont déployé les forces nécessaires pour lancer une opération militaire d'envergure en Ukraine et nous travaillons d'arrache-pied à préparer une réponse. »
Le président Biden a rassemblé nos alliés, il a renforcé et rassuré nos partenaires sur le flanc oriental, il a fourni du soutien matériel aux Ukrainiens et il a proposé aux Russes une voie diplomatique pour sortir de la crise, a-t-il énuméré.
La présidence ukrainienne a pour sa part dit juger plus tôt dimanche que les chances de trouver une solution diplomatique à la crise avec la Russie étaient considérablement supérieures à celle d'une escalade militaire.
Le renseignement américain estime que Moscou a déjà 70 % du dispositif nécessaire à une invasion à grande échelle de l'Ukraine et pourrait disposer de forces suffisantes, soit 150 000 hommes, pour lancer une offensive dans deux semaines, selon des responsables américains.
Les services de renseignement n'ont toutefois pas établi si le président russe Vladimir Poutine avait pris la décision de passer à l'offensive ou non, ont précisé ces responsables, selon qui il veut se donner toute la latitude possible, de l'invasion partielle de l'enclave séparatiste du Donbass à l'invasion totale.
La Russie dément toute velléité d'invasion et affirme vouloir uniquement garantir sa sécurité.