Ukraine: la Russie au banc des accusés à l'Assemblée générale de l'ONU
TVA Nouvelles
Au banc des accusés sur la scène internationale: la Russie est jugée lundi à l'Assemblée générale de l'ONU lors d'une «session extraordinaire d'urgence» de ses 193 membres appelés à se positionner en faveur de la démocratie et la souveraineté de l'Ukraine ou de l'invasion guerrière décidée par Vladimir Poutine.
• À lire aussi: Ukraine: pourparlers en suspens, haro mondial sur la menace nucléaire de Poutine
• À lire aussi: Ukraine: des banques canadiennes soutiennent les efforts de la Croix-Rouge
• À lire aussi: Un drone ukrainien explose des véhicules russes
Cette réunion débute à 10H00 par des discours du président de l'Assemblée, Abdulla Shahid, et du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Une mise au vote d'une résolution est attendue à la fin des interventions qui devraient se prolonger mardi en raison du très grand nombre de discours en prévision.
Intitulé «L'agression armée non provoquée de la Russie contre l'Ukraine», le projet initial de cette résolution obtenu par l'AFP, piloté par les Européens en coordination avec Kiev, «condamne dans les termes les plus forts l'agression de la Russie contre l'Ukraine».
Similaire à un texte américano-albanais coparrainé par plus de 80 nations issues de tous les continents et rejeté vendredi au Conseil de sécurité à la suite d'un veto de la Russie, il réclame le retrait immédiat des troupes russes d'Ukraine et l'arrêt des combats. Ses auteurs espèrent dépasser la centaine de votes favorables pour ce texte alors qu'à l'Assemblée générale il n'y a pas de droit de veto.
Au Conseil de sécurité, l'Afrique et l'Amérique latine avaient fait corps avec les États-Unis et l'Europe pour dénoncer l'invasion russe. À l'Assemblée générale, les habituels soutiens de Moscou - Syrie, Cuba, Chine, Inde... - devraient appuyer sa politique ou s'abstenir lorsqu'il s'agira de passer au vote.
Outre un positionnement à l'égard de l'Ukraine, la session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU - une dizaine organisée seulement depuis 1950 - sera un baromètre de l'évolution du monde, selon des diplomates.