
Ukraine et secteur bancaire au menu des ministres des Finances du G7 au Japon
Radio-Canada
Le soutien à l'Ukraine en guerre devrait dominer l'agenda des grands argentiers des pays du G7 réunis à partir de jeudi au Japon, mais une ribambelle d'autres sujets les attendent, comme l'inflation toujours élevée et les tensions du secteur bancaire.
Les ministres des Finances et les banquiers centraux du G7, ainsi que de grandes institutions financières mondiales comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, ont rendez-vous pour trois jours d'échanges à Niigata, dernière grande étape avant le sommet des dirigeants du G7 à Hiroshima en fin de semaine prochaine.
La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen fait le déplacement malgré le contexte difficile à Washington, avec les négociations sur le relèvement de la dette publique américaine toujours dans l'impasse, menaçant les États-Unis d'un défaut de paiement dès début juin.
Le président américain Joe Biden n'a pas exclu mardi d'annuler sa tournée prévue en Asie-Pacifique devant démarrer par le sommet du G7 à Hiroshima, si le blocage sur la dette au Congrès persistait d'ici là.Mme Yellen devrait rappeler jeudi lors d'une conférence de presse la volonté des membres du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada) de soutenir l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire et de renforcer l'efficacité de leurs sanctions contre la Russie.
« Cette année, un élément central de notre stratégie consiste à prendre de nouvelles mesures pour empêcher la Russie de se soustraire à nos sanctions »
La réunion de Niigata pourrait aboutir à de nouvelles actions centrées sur des pays tiers contournant les sanctions contre la Russie, à commencer par la Chine, pense John Kirton, directeur du Groupe de recherche sur le G7 de l'Université de Toronto, interrogé par l'AFP.
La Commission européenne vient d'ailleurs d'emboîter le pas aux États-Unis en soumettant aux États membres de l'UE un onzième paquet de mesures restrictives contre Moscou, destiné à éviter le contournement des sanctions européennes.
Bruxelles propose entre autres de viser pour la première fois huit entreprises chinoises et hongkongaises, accusées de réexporter des biens sensibles vers la Russie.
Les récentes turbulences dans le secteur bancaire aux États-Unis et en Europe et les moyens pour les contenir devraient être un autre sujet dominant à Niigata, a expliqué cette semaine le ministre japonais des Finances Shunichi Suzuki.