Ukraine : tête à tête entre Macron et Poutine, en quête de désescalade
Radio-Canada
Le président français Emmanuel Macron sera reçu lundi par son homologue russe Vladimir Poutine, ouvrant une nouvelle semaine diplomatique chargée destinée à avancer vers une désescalade dans la crise russo-occidentale autour de l'Ukraine.
Des dizaines de milliers de soldats russes campent toujours aux frontières ukrainiennes, laissant craindre une nouvelle invasion, tandis que la Russie réclame, elle, encore et toujours que l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN quitte son voisinage comme garantie de sa sécurité et pour permettre ainsi un apaisement.
M. Macron sera le premier dirigeant occidental de premier plan à rencontrer le maître du Kremlin depuis l'accroissement des tensions en décembre. Le lendemain, il ira voir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
En parallèle, le chancelier allemand Olaf Scholz sera lundi à Washington chez le président américain Joe Biden, pendant que sa ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, sera en Ukraine.
Le Kremlin a jugé très importante la visite du président français. La situation est trop complexe pour s'attendre à des percées décisives après une seule rencontre, a dit Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe, tout en relevant que Macron a dit à Poutine qu'il venait avec des idées dans la quête d'une détente.
Le chef de l'État français, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, est attendu à Moscou vers 13 h (GMT) pour plusieurs heures d'entretien, suivies d'une conférence de presse avec M. Poutine.
L'intensité du dialogue que nous avons eu avec la Russie et cette visite à Moscou sont de nature à empêcher un conflit armé, a estimé dans les colonnes de l'hebdomadaire français JDD Emmanuel Macron, qui veut discuter des termes de la désescalade.
Il a reconnu que les Occidentaux n'obtiendront pas de gestes unilatéraux de M. Poutine, et que si la sécurité et la souveraineté de l'Ukraine et de l'Europe ne doivent faire l'objet d'aucun compromis, il est légitime que la Russie pose la question de sa propre sécurité.
Moscou martèle que sa sécurité ne sera garantie qu'en cas de retrait militaire de l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN d'Europe de l'Est et de la fin de la politique d'élargissement de l'Alliance atlantique.