Ukraine : le barrage de Kakhovka touché, pas de « dégâts critiques »
Radio-Canada
Le barrage de Kakhovka dans le sud de l'Ukraine a été touché dimanche par une frappe ukrainienne, selon les autorités d'occupation russes, sans faire toutefois de « dégâts critiques » à cette infrastructure qui alimente notamment la Crimée annexée.
Aujourd'hui à 10 h, six missiles Himars ont été lancés. Les unités de défense antiaérienne en ont abattu cinq [et] un a touché l'écluse du barrage de Kakhovka, qui a été endommagé, a affirmé un représentant des services d'urgence de la région de Kherson, cité par les agences russes.
Le barrage hydroélectrique de Kakhovka, aménagé le long du fleuve Dniepr et pris dès le début de l'invasion russe en Ukraine, permet notamment d'alimenter en eau la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou.
Tout est sous contrôle, a rapidement déclaré le représentant de l'administration installée par Moscou de Nova Kakhovka, village où est situé le barrage, à 60 km à l'est de la grande ville de Kherson, sous contrôle russe.
Un missile a touché [le site], mais n'a pas causé de dégâts critiques, a précisé Rouslan Agaïev, cité par les agences russes.
Les Himars, des systèmes américains d'artillerie de précision, sont utilisés depuis juillet en Ukraine après que les États-Unis en ont livré à Kiev, permettant notamment à l'armée ukrainienne d'effectuer des frappes plus précises qu'avec les armes soviétiques dont elle disposait jusque-là.
Le risque de frappes sur cette infrastructure stratégique est brandi depuis octobre par les parties ukrainienne et russe, les deux s'accusant mutuellement de mettre en danger la vie de milliers d'habitants dans cette zone de la région où les troupes de Kiev avancent depuis septembre.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensk avait accusé Moscou il y a deux semaines d'avoir miné le barrage, l'un des plus grands en Ukraine, des mensonges, selon les autorités d'occupation russes.
Ces derniers jours, les autorités d'occupation russe ont mené dans les villages autour du site des évacuations de civils face à une possible attaque de missile sur le barrage dont la destruction entraînerait l'inondation de la rive gauche du fleuve Dniepr, selon le gouverneur régional installé par Moscou à Kherson, Vladimir Saldo.