
Ugo Fredette en appel : la preuve n’était pas « accablante », plaide son avocat
Radio-Canada
Quatre ans jour pour jour après avoir poignardé son ex-conjointe Véronique Barbe et battu à mort l'automobiliste Yvon Lacasse, Ugo Fredette était devant la Cour d'appel, à Montréal, mardi, pour réclamer un nouveau procès.
La journée pouvait difficilement être plus éprouvante pour Claudette Biard, la mère de la première victime, qui a écouté en silence les arguments juridiques du tueur, son ancien gendre, entourée de ses proches, dans la salle d'audience.
Selon la preuve de la poursuite, le 14 septembre 2017, Ugo Fredette a poignardé 17 fois Véronique Barbe, 41 ans, parce qu'il n'acceptait pas qu'elle veuille le quitter. Il s'est enfui de leur maison de Saint-Eustache avec un enfant, a tué Yvon Lacasse, un inconnu âgé de 71 ans, à Lachute, pour voler son véhicule, et a poursuivi sa fuite jusqu'en Ontario, où il a été arrêté le lendemain.
La preuve n'est pas accablante sur chacune des infractions sous-jacentes, a plaidé Me Philippe Comtois devant trois juges de la Cour d'appel. Il estime que des erreurs de droit ont été commises dans les directives données au jury en vue de leurs délibérations, à la fin du procès en octobre 2019.
Pour reconnaître Ugo Fredette coupable du meurtre au premier degré de Véronique Barbe, les jurés devaient tous conclure qu'il l'avait harcelée ou séquestrée ou les deux. En revanche, le jury n'avait pas à être unanime sur l'une des deux circonstances.
Concernant Yvon Lacasse, chaque juré avait deux options pour déclarer Ugo Fredette coupable de meurtre au premier degré : soit le meurtre était prémédité, soit le tueur séquestrait l'enfant emmené dans sa cavale au moment de tuer le septuagénaire. Encore une fois, le jury n'avait pas à être unanime sur la circonstance présente.
Une erreur, selon Me Comtois.