Ubisoft lance une plateforme de NFT jouables dans ses jeux vidéo
Radio-Canada
Le géant français des jeux vidéo Ubisoft va devenir le premier éditeur d'envergure à permettre dans ses jeux l'utilisation de jetons non fongibles (JNF, ou non-fungible tokens, NFT en anglais), ces objets numériques à la propriété certifiée qui bouleversent le monde de la culture.
Baptisés Digits, ces JNF seront commercialisés en quantité limitée sur la plateforme Ubisoft Quartz et destinés à des joueurs et joueuses sur PC à compter de jeudi dans neuf pays, dont le Canada, selon ce qui a été annoncé mardi.
Le premier titre à en bénéficier est Tom Clancy's Ghost Recon Breakpoint, un jeu de tir en monde ouvert classé parmi les AAA, c’est-à-dire ceux dont les budgets de production sont comparables aux budgets des films hollywoodiens.
Concrètement, un joueur ou une joueuse pourra, par exemple, acquérir une arme ou un véhicule unique comportant son propre numéro de série, visible par tout le monde.
Ces JNF garderont également la trace de leurs propriétaires pour les années à venir au moyen d'un certificat de propriété fondé sur la technologie de la chaîne de blocs (blockchain), un système qui authentifie aussi les transactions d'échanges de cryptomonnaies.
Ils pourront donc être remis en vente pour que d'autres joueurs ou joueuses puissent les acquérir en dehors de l'écosystème Ubisoft.
Les JNF, ces objets numériques uniques, ont secoué ces derniers mois le monde de la culture et du divertissement avec de nombreuses œuvres numériques liées à l'art contemporain, au cinéma ou encore à la musique.
Cette première expérience à grande échelle, fruit d'un travail de recherche mené par Ubisoft depuis quatre ans, s'inscrit dans la volonté affirmée du groupe de se positionner sur le métavers.
C'est la révolution industrielle de demain. Avec des outils comme la chaîne de blocs et le développement de cryptomonnaies, on va pouvoir créer de nouvelles règles qui s'appliquent à l'échelle du monde. [...] Cela ouvre une nouvelle frontière, avait déclaré Yves Guillemot, président-directeur général d'Ubisoft, fin novembre dans le quotidien Les Échos.