Tuerie en Nouvelle-Écosse : un résident a failli abattre le suspect
Radio-Canada
Un couple de Glenholme, en Nouvelle-Écosse, a reçu le matin du 19 avril 2020 la visite de l’homme qui a massacré 22 personnes en une douzaine d'heures. Le résident de cette petite communauté avait une arme à feu et était prêt à lui « faire exploser la tête » du suspect.
Des documents de la Commission des pertes massives, publiés jeudi, décrivent en détail ces événements, ainsi que le moment où un policier de la Gendarmerie royale du CanadaGRC a croisé le tueur, hésitant à se lancer à sa poursuite.
Cette commission examine les événements des 18 et 19 avril 2020, lorsqu'un homme a tué 22 personnes, dont une femme enceinte, avant d’être abattu par la police à Enfield.
Le caporal Rodney Peterson, de la Gendarmerie royale du CanadaGRC, a croisé sur la route l'auteur de la tuerie. Il a hésité à engager immédiatement la poursuite.
Le suspect conduisait alors une réplique d'autopatrouille de la Gendarmerie royale du Canada (Gendarmerie royale du CanadaGRC).
Les deux autopatrouilles se sont croisées le 19 avril juste avant 9 h 48 sur la route 4, dans la petite localité de Glenholme.
Le caporal Rodney Peterson a communiqué par radio à d'autres membres de la Gendarmerie royale du CanadaGRC pour leur dire que le conducteur portait un gilet réfléchissant et qu'il avait souri en passant, ce qui a poussé un autre policier à lancer : C'est lui. Ça doit être lui!
Rodney Peterson était arrivé au travail ce matin-là avec pour directives de rechercher une autopatrouille et de porter son gilet pare-balles.
Il se dirigeait à l'origine vers Portapique, où les 13 premiers meurtres avaient été commis la veille, mais il a été dérouté finalement vers l'endroit où Lillian Campbell, la 16e victime du tueur, avait été assassinée ce dimanche matin, sur le bord d'une route à Wentworth.