
Tsunami ou vaguelette? L'économie mondiale dans le doute face à Omicron
TVA Nouvelles
A quoi s'attendre après le tsunami économique provoqué début 2020 par l'apparition de la COVID-19 et le trou d'air de la première moitié de 2021? La flambée des contaminations au variant Omicron inquiète, même si les économies mondiales se sont habituées à vivre avec la pandémie.
• À lire aussi: EN DIRECT | Les derniers développements sur le coronavirus
• À lire aussi: Plus de la moitié des Européens touchés par Omicron d’ici 2 mois, selon l’OMS
Le FMI a alerté dès début décembre d'une possible révision à la baisse de ses prévisions de croissance mondiale, actuellement à 5,9% pour 2021 et 4,9% pour 2022. Elle pourrait survenir le 25 janvier.
La Banque mondiale a déjà sauté le pas mardi, en réduisant de 0,2 point sa prévision mondiale de croissance pour 2021 et 2022, désormais à respectivement 5,5% et 4,1%. Selon un «scénario du pire» élaboré par l'institution, la croissance pourrait se voir amputée jusqu'à 0,7 point cette année si Omicron engendrait de lourdes restrictions.
Aux États-Unis, «Omicron fait déjà des dégâts», constate l'économiste en chef de l'agence de notation Moody's Mark Zandi, tablant sur 2,2% de croissance au premier trimestre dans la première économie mondiale, contre 5,2% avant qu'Omicron ne fasse les gros titres. Ces perturbations devraient se dissiper dès le deuxième trimestre, affirme-t-il toutefois.
En zone euro, Andrew Kenningham, chef économiste pour l'Europe au centre de recherche Capital Economics, estime qu'«Omicron ne va pas entraîner de contraction du PIB au premier trimestre» car un rebond en février a déjà été anticipé.
«Chaque vague fait moins de dommages au système de santé et à l'économie que la précédente», résume Mark Zandi.
L'incertitude est plus grande pour les pays émergents et la Chine. Les premiers souffrent déjà d'une inflation élevée et sont souvent moins vaccinés, pendant que la seconde applique des confinements locaux draconiens au nom de sa stratégie zéro COVID.