Trudeau prolonge la mission de formation des Forces armées canadiennes en Ukraine
Radio-Canada
L'opération UNIFIER des Forces armées canadiennes (FAC), qui devait se terminer à la fin mars, se poursuivra trois ans de plus afin de soutenir l'Ukraine, dont les frontières orientales sont menacées par la présence de dizaines de milliers de soldats russes. Elle sera également élargie.
Le premier ministre Justin Trudeau en a fait l'annonce mercredi après-midi en compagnie de la vice-première ministre Chrystia Freeland, de la ministre de la Défense, Anita Anand, et de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.
Sa décision, dont les coûts sont estimés à 340 millions de dollars, a été annoncée au terme d'une retraite virtuelle du conseil des ministres qui s'était amorcée lundi, mais également après une discussion entre M. Trudeau et la présidente de l'Union européenne, Ursula von der Leyen, mercredi.
« Le Canada, avec ses alliés démocratiques, est solidaire de l'Ukraine. Toutes nos actions ont pour but de diminuer la tension et de trouver une solution diplomatique. »
M. Trudeau doit composer ces jours-ci avec des pressions croissantes afin qu'il prenne de nouvelles mesures pour aider l'Ukraine dans la crise qui l'oppose à la Russie. Kiev demande notamment à Ottawa de lui fournir des armes, mais l'aide du gouvernement canadien s'est limitée jusqu'ici à une aide financière et logistique.
Entre autres efforts, les Forces armées canadiennesFAC ont déployé en Ukraine des experts afin de donner une formation dans le cadre de l’opération UNIFIER.
Mercredi, le premier ministre a annoncé que cette mission sera prolongée de trois ans, et que 60 militaires se joindront aux 200 qui se trouvent déjà sur place, avec une capacité supplémentaire d'augmenter le nombre de personnes sur le terrain jusqu'à 400.
Cette mission, cela dit, n'a pas pour objectif de lancer des troupes canadiennes dans d'éventuels combats, a rappelé Justin Trudeau.
La protection des militaires canadiens est évidemment une priorité pour nous, et il y a des plans de contingence si jamais la Russie décide, malgré tous les efforts diplomatiques et autres des pays d'alliés, d'envahir l'Ukraine, a assuré le premier ministre.