Trudeau maintient que le renvoi des turbines en Europe est la chose à faire
Radio-Canada
Le premier ministre Justin Trudeau maintient que l'exemption aux sanctions contre Moscou était nécessaire pour mettre au jour la rhétorique mensongère de Vladimir Poutine en renvoyant une turbine en Europe pour l'approvisionnement en gaz naturel russe.
Le fait que le gouvernement Trudeau a retourné une première turbine parmi six après qu'elle eut été réparée à Montréal a causé l'exaspération de l'Ukraine.
Questionné sur le sujet lundi au cours d'un point de presse à Montréal, M. Trudeau a soutenu que la Russie cherchait à blâmer quiconque autre qu'elle-même pour son non-respect des contrats qu'ils ont en matière d'approvisionnement énergétique.
« Ce qu'on a pu démontrer [...] c'est que la seule entité responsable pour les défis au niveau de la crise énergétique à laquelle le monde est en train de faire face, c'est Vladimir Poutine lui-même. »
Nous n'allons pas le laisser continuer d'utiliser la politique énergétique comme arme de guerre, a-t-il ajouté aux côtés du chancelier allemand Olaf Scholz, qui a amorcé une visite de quelques jours au Canada.
Ce dernier a affirmé que l'Allemagne fait tout en son possible pour se défaire de sa dépendance envers Moscou. Nous allons aussi vite que nous pouvons, a-t-il assuré.
M. Trudeau a souligné qu'à court terme, l'Allemagne continue d'avoir besoin de gaz naturel.
Le premier ministre canadien a par ailleurs mentionné que les deux leaders, en plus de s'entretenir sur les façons de soutenir l'Ukraine, discuteront d'occasion d'affaires au cours de leur passage à Montréal.
MM. Scholz et Trudeau sont attendus pour une visite de l'Institut québécois d'intelligence artificielle, soutenu financièrement par Ottawa, avant de s'envoler pour Toronto pour une réception.