Trudeau avare de commentaires sur l’unilinguisme de la lieutenante-gouverneure
Radio-Canada
Cinq jours après la décision d’un tribunal du Nouveau-Brunswick qui juge inconstitutionnel le processus de nomination d’une lieutenante-gouverneure unilingue dans la province, le premier ministre Justin Trudeau se fait toujours avare de commentaires.
De passage à Dalhousie, dans le nord de la province, mardi, le premier ministre n’a pas apporté d’éclairages sur les prochaines étapes que compte prendre son gouvernement dans cette affaire.
On ne sait toujours pas si le gouvernement de Justin Trudeau compte porter la décision de la Cour du Banc de la Reine du Nouveau-Brunswick en appel ou s’il imposera des changements législatifs afin d’empêcher la nomination d’une lieutenante-gouverneure unilingue à l’avenir, comme le demande la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick.
Le premier ministre affirme simplement que son bureau étudie attentivement le jugement pour bien apprendre ce que ça veut dire et comment on va avancer .
On va toujours être là pour respecter la particularité au Nouveau-Brunswick , a-t-il dit. La communauté acadienne ici est particulière et féroce dans sa capacité de défendre son identité et on l'appuie à 100%.
Même s’il s’agit d’un dossier fédéral, des élus néo-brunswickois ont réagi à cette affaire, mardi.
C'est une décision fort intéressante pour les Acadiens. Je pense que c’est quand même important que les gens qui nous dirigent, nos chefs d'État, soient bilingues. Donc on va voir où ça va se rendre , a dit Daniel Allain, ministre provincial des Gouvernements locaux et de la Réforme de la gouvernance locale.
De leur côté, les libéraux provinciaux souhaitent que le gouvernement fédéral ne porte pas cette décision en appel.
Pour nous c’est de respecter la décision de la cour et de faire les modifications au processus pour que les prochaines nominations respectent le jugement de la cour , a indiqué le chef par intérim du Parti libéral du Nouveau-Brunswick, Roger Melanson.