Troupes russes : suicides et refus d’obtempérer
TVA Nouvelles
La désorganisation des troupes russes, solidement amochées depuis le début de la guerre en Ukraine, pourrait s’expliquer en partie par l’état d’esprit des soldats et leur manque de préparation avant l’invasion.
• À lire aussi: «Pour nos enfants» écrit sur le missile de la gare
• À lire aussi: Près de 700 personnes tuées à Tcherniguiv depuis le début de l'invasion russe
• À lire aussi: Couvre-feu de samedi soir à lundi matin à Odessa
Si les soldats russes s’étaient fait dire qu’ils seraient accueillis en héros, délivrant le peuple des «nazis» ukrainiens, les choses sur le terrain ont été bien différentes.
«Le commandement et contrôle des forces russes du début jusqu’à maintenant a été pitoyable. De toute évidence, il y a eu des manques de leadership flagrants», explique en entrevue à Mario Dumont Richard Blanchette, major général à la retraite.
«On a vu très très peu de combats dans les agglomérations, comme la doctrine russe devrait l’enseigner. Il n’y a pas eu de déplacements d’infanterie, beaucoup de tirs à distance, c’est l’artillerie qui a fait le gros de la macabre tâche jusqu’à maintenant, et les missiles.»
Au début de l’invasion, les colonnes de chars russes ont été détruites à plusieurs reprises lors d’embuscades, forçant un changement de tactique et de redéploiement.
«Les Russes ont décidé [finalement] de concentrer leurs forces dans le sud-est. Malheureusement pour eux, et heureusement pour les Ukrainiens, les forces russes sont en très mauvais état. Leur moral est dans les talons. Les forces russes qui ont reculé en passant par la Biélorussie vont devoir se réorganiser et se déplacer. Certaines unités, selon les rapports que j’ai lus, sont tellement en piteux état qu’elles ne pourront pas être redéployées et ne feront pas une différence majeure sur la pression que les Russes vont tenter de faire sur le front au sud-est», constate l’ex-major général.