Trottinettes électriques: illégales, mais plus écoresponsables
Métro
Les trottinettes électriques et autres véhicules du même type gagnent en popularité. Selon plusieurs experts, elles présentent une alternative intéressante à l’auto solo, pour les courts déplacements ou pour la complétion du «dernier kilomètre». Ayant une empreinte énergétique moindre que d’autres moyens de transport, ces bolides sont pourtant illégaux sur le territoire de la métropole et de la province.
La Ville collabore avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable à ce sujet. «Toutefois, selon le Code de la sécurité routière (CSR) du Québec, la trottinette électrique ne peut circuler sur un chemin public, dont les pistes cyclables. Toute utilisation est interdite, sauf sur les terrains privés», fait savoir l’administration Plante.
C’est donc la loi provinciale qui rend leur usage illégal, car elles sont catégorisées comme des engins à moteur. Cela ne les empêche pas de courir les rues de la métropole.
Selon l’opposition officielle, la Ville de Montréal a tout de même une responsabilité à ce niveau. «La Ville, qui se dit être la ville de la mobilité, doit être un leader et faire de la pression sur le gouvernement provincial en lui demandant de légiférer à cet égard», estime la porte-parole de l’opposition municipale officielle en matière de transports actifs, Alba Zuniga Ramos.
Le milieu serait «impatient» que le gouvernement légifère, dit le responsable de la mobilité et de l’urbanisme du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Montréal, Blaise Rémillard. Il soutient que la communication et l’application de la règlementation font grandement défaut. Le SPVM assure appliquer la loi au mieux de ses capacités.
L’impact environnemental de la construction du véhicule et de sa batterie peut se comparer à celui d’un vélo électrique, fait valoir M. Rémillard.
Si ce type de véhicule remplace des déplacements en auto ou la possession d’une voiture, «c’est un gros gain», assure-t-il. Il craint toutefois que des déplacements à pieds, à vélo ou en bus, qui sont des options plus écoresponsables, soient remplacés par des déplacements avec ce type de véhicules individuels à moteur.