
Troisième lien: la CAQ fait fi de la science et avance «des faussetés», selon sept experts
TVA Nouvelles
Dans une sortie particulièrement virulente, sept experts de l’Université Laval (UL) affirment que le gouvernement Legault avance «des faussetés» pour mousser son projet politique de troisième lien. Un des signataires va jusqu’à comparer les façons de faire de la CAQ à celles de Donald Trump.
C’est ce qu’on peut lire dans une lettre signée par sept membres du Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD) de l’UL. Six sont experts en mobilité, tandis que le septième se spécialise en sciences biologiques.
Ces derniers réagissaient à une récente sortie des ministres François Bonnardel et Jonatan Julien qui ont défendu le mégaprojet, dans Le Journal, en insistant sur le fait que les voitures qui circuleront dans le tunnel Québec-Lévis seront électriques.
« On commençait à en avoir marre qu’on mette tout ce qu’on dit de côté en disant que c’est des faussetés. Ça nous a fait bondir. Ça n’a aucun bon sens. Leur sortie, c’est un peu pour nous décrédibiliser », s’est insurgé Jean Dubé, un des signataires.
Ce dernier soutient que les deux ministres « mettent de côté tous les arguments qu’on a amenés. Le fait de créer des autoroutes, ça ne règle pas le problème de la congestion. Ils disent que c’est vert parce qu’il y a des voitures électriques. Or, beaucoup d’études montrent que la production de batteries, c’est pas hyper vert ».
Les sept signataires sont François Des Rosiers, Jean Dubé, Jean Mercier, Emiliano Scanu, Marie-Hélène Vandersmissen, Dominic Villeneuve et Claude Lavoie.
À titre personnel et insistant pour ne pas engager la parole des autres signataires, Jean Dubé est allé plus loin en se demandant si on n’assiste pas carrément à « une montée d’une CAQ trumpiste » qui détourne les faits pour avancer « des niaiseries » et des « imbécillités ».
« Il y a certainement des points de convergence (avec le trumpisme), a-t-il affirmé. On va sortir dans les médias et à force de répéter des faussetés, les gens vont finir par se dire que c’est peut-être vrai. »
Celui qui est également professeur agrégé à l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional (ESAD) a appelé le gouvernement à écouter la science.