Trois jeunes ont perdu la vie dans l’incendie d’une maison, dans le nord du Manitoba
Radio-Canada
Trois jeunes de moins de 18 ans ont perdu la vie dans l’incendie d’une maison, samedi, dans la Première Nation de Pimicikamak située dans le nord du Manitoba.
Le chef David Monias dit qu’il a appris avant 6 h, samedi matin, qu’une maison brûlait. C’est vraiment difficile d’en parler, a-t-il déclaré. On le ressent tous, ce sont des moments très sombres.
David Monias n’a donné aucune information sur l’identité et l’âge des victimes par respect pour les familles. Il faut leur donner le temps de pleurer leurs disparus et faire leur deuil. Ce qu’on peut faire, c’est d’être là pour les appuyer, a-t-il dit.
La Gendarmerie royale du Canada et le Bureau du commissaire aux incendies sont sur place et mènent une enquête.
Les familles reçoivent de l’aide de conseillers et la communauté a demandé qu’une équipe de gestion de crise se rende sur place pour aider les familles et les amis des victimes.
Des ressources en santé communautaire sont aussi disponibles pour les autres membres de la Première Nation.
Au Canada, les Autochtones qui vivent dans les réserves courent 10 fois plus de risque de mourir dans un incendie que les personnes non autochtones, selon une étude de Statistique Canada commandée par le Conseil national autochtone de la sécurité-incendie.
Le manque de logements et le surpeuplement des habitations sont des enjeux de longue date dans les communautés des Premières Nations.
Le logement est un enjeu important dans toutes les Premières Nations, explique le chef David Monias, et le coût des ressources pour bâtir des maisons est si élevé que nous nous sentons pris en otage et forcés d’accepter les prix qu’on nous fait, dit-il.