Trisomie 21 : quand la passion rend unique
Radio-Canada
Ce n’est pas la trisomie 21 qui distingue Chantal Normandin. C’est plutôt sa passion pour le violon qui la rend unique. Depuis 20 ans, la Trifluvienne en a ému plus d’un.
Après un arpège réussi au violon, Chantal Normandin pousse toujours le même soupir. Satisfaite, elle vibre au rythme de son instrument. Chantal est née avec un chromosome de plus à la 21e paire, mais ça ne l’empêche pas de jouer des gammes et des pièces entières avec l'École de musique Roberge-Dion.
Quand Chantal performe sur scène pour un public, c'est toujours elle qui va toucher les cœurs., confie la directrice de l'école, Joanie Roberge-Dion.
Pour la Journée mondiale de la trisomie 21, Chantal a accueilli Radio-Canada chez elle. Elle vit dans l'un des foyers de L’Arche Mauricie, un organisme qui vient en aide aux personnes vivant avec une déficience intellectuelle. Dans cette maison d’hébergement, les coordonnateurs tiennent à créer une atmosphère familiale.
« Le plus important pour nous, c’est de créer l’esprit de communauté. On veut promouvoir les dons des personnes, montrer leurs capacités. Oui, il y a une déficience, mais ce sont des êtres humains comme nous et ils ont tous, eux aussi, de belles choses à apporter au monde. »
Le rêve de Chantal : rencontrer un jour son idole, la violoniste Angèle Dubeau. Elle souhaiterait par-dessus tout monter sur scène à ses côtés.
« Je voyais Angèle Dubeau.. c’est donc bien bon, je veux faire pareil! »
Le quotidien de Chantal Normandin n’est toutefois pas toujours rose. Les personnes trisomiques sont à risque d’avoir des problèmes de santé liés au vieillissement. La mémoire de Chantal fait parfois défaut, mais elle peut compter sur son violon pour la stimuler. Tant et aussi longtemps qu’elle le pourra, elle continuera de faire vibrer son instrument.
Avec les informations de Jacob Côté