Traverser les États-Unis à vélo en 12 jours, le défi fou de Sébastien Sasseville
Radio-Canada
De l’ascension de l’Everest à la traversée du Canada à la course, Sébastien Sasseville n’en est pas à son premier exploit d’endurance. Mais en prenant le départ de la Race Across America, l’athlète diabétique assure qu’il s’attaque au plus grand défi de sa carrière.
Physiquement, c’est de loin le plus difficile. Psychologiquement aussi, donc c’est une belle bataille qui s’en vient. C’est l’une des courses les plus difficiles au monde, annonçait le Québécois de 42 ans, lundi soir, à la veille d’entamer son périple de 4800 kilomètres à vélo en 12 jours.
Parti des plages de la Californie, mardi matin, Sasseville tentera de traverser le continent d’est en ouest le plus vite possible. Ils seront 13 hommes, dans la catégorie des moins de 50 ans, à rouler jour et nuit vers la côte du Maryland et l’océan Atlantique.
Comme on a un maximum de 12 jours, si on fait le calcul, le plus lent qu’on peut être c’est 400 kilomètres par jour. Ce qui veut dire qu’on est sur le vélo 20 à 22 heures par jour, relate-t-il.
Celui qui a aussi traversé le Canada à vélo, l’été dernier, explique que son itinéraire au sud de la frontière sera encore plus éreintant. Plus de 53 000 mètres de dénivelé l’attendent et il devra traverser un désert où la température pourrait monter jusqu’à 45°C. Ses quelques heures de sommeil par jour seront d'ailleurs en milieu de journée, pour éviter le plus possible la chaleur.
L’idée, ce n'est pas nécessairement de rouler vite, mais de toujours avancer. C’est un défi de constance et de logistique. C’est un défi d’équipe, pointe l’ultracycliste qui est entouré d’une équipe de 10 personnes.
Chauffeur, navigateur, cuisinier, physiothérapeute, mécanicien. Chaque membre de l’équipe a un rôle clair. Chacun est un maillon indispensable de cette chaîne-là. On est coresponsable et codépendant dans cette aventure, assure Sébastien Sasseville.
Une aventure déjà extrême à laquelle s’ajoute la gestion du diabète de type 1 de l’athlète. C’est une couche de complexité énorme par-dessus quelque chose de déjà très complexe. L’équipe est formée sur tout ça et moi j’ai une vigilance de mon diabète à faire et des outils qui m’aident à la réaliser. Mais c’est certain que j’ai une deuxième montagne à gravir par rapport aux autres compétiteurs, relate le natif de Chaudière-Appalaches.
En s’attaquant sans cesse à de plus grands défis d’endurance, Sasseville espère d’ailleurs inspirer ceux qui, comme lui, sont atteints du diabète de type 1. Une maladie auto-immune dont l’athlète a reçu un diagnostic à l’âge de 22 ans.