Traverse Rimouski-Forestville : Hilaire Journault lance un appel à l’aide
Radio-Canada
Le propriétaire du CNM Évolution demande aux maires de Rimouski et de Forestville, à la Chambre de commerce et d'industrie de Rimouski-Neigette ainsi qu'au député de Rimouski de trouver une solution pour maintenir le service de traversier cet été. Le navire a rencontré quelques problèmes depuis le début de la saison.
Dans une lettre confiée à Radio-Canada, Hilaire Journault lance un appel à l’aide pour que les élus fassent pression auprès du gouvernement. Son objectif? Obtenir une aide financière d'environ 300 000 $. Ce montant servirait à réduire le déficit prévu en raison de la hausse du prix du carburant.
De son côté, le député de Rimouski, Harold Lebel, confirme avoir déjà fait des démarches à plusieurs reprises auprès du gouvernement, sans obtenir de résultats.
En janvier 2022, le ministre des Transports, François Bonnardel, a écrit au député de Rimouski pour l'informer que le gouvernement n’avait pas l’intention de financer l’exploitation des traverses privées.
Ce n’était pas dans l’intention du gouvernement de participer aux opérations des traverses privées. Pour le gouvernement, il y a deux traverses dans l’Est qui sont importantes, c'est Rivière-du-Loup et Matane, et ça s’arrête là. Alors, que M. Journault arrive avec cette lettre, ça ne me surprend pas. Mais le gouvernement semble assez intransigeant sur le sujet, explique M. Lebel.
Hilaire Journault donne un mois aux élus pour obtenir de l'aide, sinon il songe à fermer.
Le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Rimouski-Neigette, Guillaume Sirois, compte tout faire afin d’assurer l'avenir de la traverse. On s'entend que Rimouski est la capitale régionale du Bas-Saint-Laurent, la capitale économique du Bas-Saint-Laurent. Alors, pour nous, c’est inadmissible que Rimouski soit dépourvu d’une traverse. M. Journault a besoin d’un coup de main pour être à armes égales contre les autres traverses qu’il y a dans la région. On doit absolument être à ses côtés pour l’aider, déclare M. Sirois.
« On a tout intérêt à s'asseoir ensemble, à parler d’une seule voix en région, à dire : ''Assez, c’est assez." »
C’est la réponse négative du gouvernement qui a forcé Rimouski et Forestville à lancer l’appel d'intérêt pour tenter de trouver un nouvel exploitant. Sachant que le gouvernement n’irait pas dans la direction souhaitée, le choix a été fait d’essayer de trouver un exploitant viable, fiable, qui soit un partenaire, qui travaille avec les deux municipalités, qui ait un bon plan d’action et qui ne nécessite pas de recours aux subventions, précise le maire de Rimouski, Guy Caron.