Traverse Matane–Côte-Nord : les annulations causent des maux de tête aux familles séparées
Radio-Canada
La Rimouskoise Claudie Ouellet dépend de la traverse Matane—Baie-Comeau—Godbout pour voir son fils de 13 ans qui habite chez son père de l'autre côté du fleuve. Or, les diverses annulations de la traverse des dernières années rendent la garde partagée ardue. Le fils est parfois forcé de manquer l'école, faute de traversées, ou encore de manquer des événements familiaux importants.
En raison des annulations du Saaremaa des derniers jours, la fin de semaine que Claudie Ouellet avait prévue pour son anniversaire tombe à l'eau. Son fils ne pourra pas, encore une fois, traverser le fleuve.
Depuis dimanche dernier, c'est le Saaremaa qui remplace le F.-A.-Gauthier pour un arrêt d'entretien prévu. Les traversées ont été annulées durant trois journées consécutives, soit jeudi, vendredi et samedi.
« Ça fait un mois qu'on ne s'est pas vus. »
On est tributaire d'un bateau qui n'est pas fiable, malheureusement, et avec des gens qui ne sont pas trop disponibles pour nous parler et nous écouter, déplore la mère. Elle indique avoir tenté de parler avec un représentant de la Société des traversiers du Québec (STQ) à maintes reprises, sans succès.
« Moi je trouve que [le bateau] brise des liens, parce qu'il n'assure pas les liens. »
Pour Claudie Ouellet, les solutions de rechange sont peu nombreuses. Par exemple, la traverse Siméon–Rivière-du-Loup n'est pas envisageable pour son fils. Je ne tolérerai pas que [mon fils] fasse 12 heures de voiture pour venir passer 24 heures ou 48 heures à la maison. Pour un enfant, c'est beaucoup trop, fait-elle valoir.
Elle ajoute que le prix du billet d'avion entre Mont-Joli et Pointe-Lebel est également trop élevé pour un voyage de deux jours.
À l'occasion, son fils de 13 ans doit manquer des jours d'école. Parfois, l'horaire des traversées ne concorde pas avec celui de l'école ou alors les traversées sont tout simplement annulées.