Travaux publics: deux à trois fois plus long de faire des contrats au Québec qu’en Ontario
Le Journal de Montréal
Un entrepreneur en construction de l'Outaouais, qui brasse des affaires au Québec et en Ontario, affirme qu’il est souvent de deux à trois fois plus long d'effectuer des contrats ici que dans la province de Doug Ford.
«On a 15 rénovations d’école cet été avec des travaux de 10 000$ à 1M$. J’ai plein de projets qui auraient pu se faire en une journée en Ontario, mais que je suis obligé d’étaler sur plusieurs jours au Québec», déplore au Journal Olivier Desjardins, vice-président de DLS Construction, à Gatineau.
D’après une étude récente de la firme AppEco, commandée par l’Association de la construction du Québec (ACQ), la productivité en construction tire de la patte de 13% chez nous par rapport à l’Ontario.
«Le Québec est en dessous de la moyenne canadienne. L’écart avec l’Ontario demeure», indique Guillaume Houle, porte-parole de l’ACQ.
«On a besoin de 11 000 travailleurs. Il y a des retards en raison de la pénurie de main-d’œuvre, des délais et des hausses de coûts de travaux publics, donc c’est le contribuable qui finit par payer la note», soutient-il.
En mai dernier, Le Journal avait raconté l'histoire d'une travailleuse de la construction qui craignait, au contraire, que la réforme des métiers de la construction que prévoit déposer le ministre du Travail, Jean Boulet, l'automne prochain, pousse les gens à abandonner leur métier.
Plus de métiers
Or, pour Olivier Desjardins, de DLS Construction, cette lourdeur n’a rien de théorique et exerce chaque jour une pression bien réelle sur lui.
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