Travailler sans être payés : les stages non rémunérés dénoncés de nouveau
Radio-Canada
Pour une énième fois, une association étudiante réclame que les stages effectués dans la fonction publique soient rémunérés. Dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, ils dénoncent que les gens qui étudient travaillent sans être payés.
Depuis des années, la Fédération des étudiants et des étudiantes du Centre universitaire de Moncton, la FÉÉCUM, milite pour que les stages soient rémunérés.
Les demandes sont les mêmes, mais le contexte a changé, a rappelé la fédération ce week-end.
Des étudiants s’insurgent de devoir travailler sans être payés dans des secteurs où l’on vit une importante, et persistante, pénurie de personnel, c’est-à-dire les soins infirmiers, l’enseignement et le travail social.
Aurelle Fortin, qui est en soins infirmiers à l’Université de Moncton, rappelle que les étudiants sont encouragés à moins travailler pendant leur période de stages, car ils sont exigeants.
Cependant, dans le contexte économique actuel, on n’a peut-être pas le choix de travailler en plus des stages non rémunérés et des heures de cours, dit-elle.
Au Nouveau-Brunswick, le programme Connexion AE permettait de recevoir des prestations d’assurance-emploi pendant ses études, puisque l’on considérait qu’ils n’étaient pas disponibles pour travailler durant une période de formation. Or, le programme n’est plus une option, puisque le gouvernement provincial l’a aboli en juin.
Parmi les organismes qui militent aux côtés de la FÉÉCUM pour que les stages soient rémunérés, il y a le Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick (RFNB).
Leur implication s’explique par le fait que les domaines des soins infirmiers, de l’enseignement et des services sociaux emploient toujours une main-d’oeuvre à prédominance féminine.