Travail des employés infectés à la COVID-19 : « une bien mauvaise idée » selon la FIQ
Radio-Canada
Le retour au travail des professionnels de la santé infectés par la COVID-19 est une aberration, selon la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).
Le ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé a annoncé mardi que le personnel de la santé ayant obtenu un résultat positif au test de la COVID-19 pourra continuer de travailler à certaines conditions.
Sophie Séguin, présidente du Syndicat des professionnelles en santé des Cantons-de-l'Est - Fédération interprofessionnelle de la santé du QuébecFIQ, affirme que les syndicats ont été avisés par la direction du CIUSSS de l'Estrie - CHUS que 600 employés sont présentement absents du travail, car ils ont reçu un diagnostic positif. Si ces absences mettent une pression immense sur le réseau, Sophie Séguin soutient toutefois que leur retour est une bien mauvaise idée.
Je ne sais pas ce qu'on va faire, mais cela n'a pas de bon sens. C'est la pire nouvelle qu'on a eue après toutes les batailles qu'on a faites pour les équipements de protection individuelle (ÉPI), se désole-t-elle, rappelant que le syndicat fait toujours pression pour que l'accès à de meilleurs équipements de protection individuelleÉPI, comme les masques N95, soit élargi.
« C'est contre nature de notre travail au quotidien de contaminer ou de risquer de contaminer une collègue ou un patient qui n'est pas positif. »
Evelyn Torres ne partage toutefois pas l'avis du syndicat. Cette infirmière qui oeuvre aux soins intensifs de l'Hôpital Fleurimont doit faire des quarts de travail de 16 heures en raison de la pénurie de personnel. Même si elle admet que l'annonce de Québec est inquiétante, car il y a des [employés] qui sont en santé, elle croit à l'instar de Québec qu'il y a bien peu de solutions.
« C'est quoi l'autre choix? On a besoin de monde pour travailler. On a besoin d'aide. »
Evelyn Torres déplore par ailleurs que 99 % des patients hospitalisés aux soins intensifs en raison de la COVID-19 ne soient pas vaccinés.
Des gens qui pensent que ce sont des choses qui arrivent à tout le monde, sauf à eux. On fait tout pour les aider, déplore-t-elle.