Transport adapté Amos redonne de l’autonomie aux usagers depuis plus de 30 ans
Radio-Canada
Depuis 30 ans, ce service de transport adapté redonne de l’autonomie à des centaines de personnes à mobilité réduite et à des aînés à Amos.
Transport adapté Amos est un organisme à but non lucratif qui a vu le jour à l’automne 1992, mais c’est en avril 1993 qu’il a effectué ses premiers transports. Depuis lors, il permet aux personnes handicapées de se déplacer en sécurité pour se rendre à l’école, à un rendez-vous médical ou à des activités de loisir.
C’est le cas de Lise, qui s’en va rejoindre sa mère au restaurant. Le chauffeur, Robert Laprise, vient la cueillir directement au seul de la porte, puis il l’installe avec son fauteuil roulant à bord de son autobus adapté. À la tête d'une famille d’accueil depuis 22 ans, Denise Gignac aurait bien du mal à se passer de ce service pour les cinq personnes qu’elle héberge.
C’est très bon pour nous autres. On n’a pas tous les moyens d’avoir des véhicules adaptés. Quand on entre dans l’autobus, on se sent à l’aise et en sécurité. Ça m’enlève beaucoup de stress, parce que je sais que si j’ai besoin de quelque chose, ils seront là. Et tout le monde ici peut aller participer à des activités, souligne Denise Gignac.
À mobilité réduite depuis huit ans, Bernadette Lessard a retrouvé son autonomie avec le transport adapté, qu’elle utilise pour ses rendez-vous médicaux et ses loisirs.
Des fois, tu n’as pas le moral et le chauffeur te redonne de l’énergie. Moi, en tout cas, les chauffeurs m’aident énormément. Je serais très malheureuse. Sans ce service, tu dépends toujours de quelqu’un. Puisque j’habite chez mon frère, je pourrais dire : bon, je vais y aller en auto. Mais non, j’ai mon indépendance, ils ont leur indépendance et je ne veux pas perdre les chauffeurs. C’est un service, comment dire, c’est de l’or. Pour moi, c’est de l’or, affirme Bernadette Lessard.
Chauffeur depuis 30 ans, Robert Laprise a su développer des relations privilégiées avec ses usagers. Toujours très attentionné, il est d'une bonne humeur contagieuse. Il sait comment faire rire Lise et Bernadette Lessard.
« Quand ça ne va pas, j’essaie de découvrir pourquoi. Ce n’est pas ma job, mais je me mets à la place de ma clientèle et j'aimerais que le chauffeur fasse quelque chose pour moi dans ce sens-là. Je pense que je réussis très bien jusqu'à maintenant. J’aide beaucoup les gens. Ce que j’ai envie de leur donner, c’est le goût de prendre l’autobus le plus souvent possible : "Ah, c’est Robert! Yé! On y va!" », lance-t-il.
Conscient qu’il prêche pour sa paroisse, il se dit bien en mesure de voir à quel point le transport adapté change bien des choses pour plusieurs personnes.