Transat vend à perte un terrain qu’elle détenait au Mexique
Radio-Canada
Transat tourne la page sur son projet avorté de construire un complexe hôtelier au Mexique en vendant à perte un terrain qu'elle détenait depuis 2018.
Le transporteur aérien a annoncé, lundi, qu'il vendait son terrain situé à Puerto Morelos pour un montant de 38 millions de dollars américains, l'équivalent de près de 50 millions de dollars canadiens.
Au moment d'annoncer l'achat du terrain en 2018, Transat avait précisé que la transaction se ferait à un montant d'entre 54 millions $ US et 57 millions $ US.
La société n'aura toutefois pas à inscrire une charge à ses résultats en raison de cette perte, précise la porte-parole, Andréan Gagné. Transat a déjà comptabilisé une charge de dépréciation en fin d'année 2020, dont le résultat net correspond à la valeur de vente du terrain annoncée ce matin.
Le terrain faisait partie d'un plan de diversification dans le secteur hôtelier. Les ambitions hôtelières de l'entreprise québécoise ont été mises sur pause l'année suivante dans la foulée d'une offre d'achat d'Air Canada, qui ne s'est pas concrétisée.
Transat a confirmé qu'elle abandonnait définitivement le projet en 2021 tandis qu'elle s'est trouvée dans une posture vulnérable en raison de la pandémie.
L'argent tiré de la transaction servira immédiatement au remboursement de sa dette et représente un jalon positif de plus dans la progression de notre situation financière, commente Mme Gagné. La transaction doit être conclue au cours du quatrième trimestre de l'exercice 2023 de la société, soit entre août et octobre.
Ce remboursement pourrait permettre à Transat de réduire ses frais d'intérêt d'environ 6 millions de dollars annuellement, estime l'analyste de Desjardins Marché des capitaux, Benoit Poirier. C'est une amélioration notable.
La tendance est favorable pour Transat qui profite d'une forte reprise du voyage aérien, un élan que l'incertitude économique ne semble pas ralentir pour le moment. La situation financière de l'entreprise, qui n'a pas encore renoué avec la rentabilité, demeure précaire avec une dette nette de 1,3 milliard de dollars.